AUX INNOCENTS LES MENOTTES, AFFAIRE N°4: 8H25 LA POLICE SONNE À MA PORTE/ VINCENT FAUCHEUX

OSKAR EDITION

2016

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A PARTIR DE 15 ANS

La clé était en train d'être tournée dans la serrure. L'inspecteur Lucas avait-il deviné où Romain se cachait?

Tandis que la poignée s'abaissait, les pensées fusaient à grandes allures. Se pouvait-il que derrière cette porte se tienne son beau-père? Impossible. Il ne connaissait pas l'adresse de son ami Simon et Romain s'était montré prudent, le gardant tout de même à bonne distance, le temps d'être sûr. Depuis que Romain trouva le corps sans vie de sa mère la veille au matin, son beau-père était tout ce qu'il lui restait.

Qui pouvait en vouloir à sa mère?

Lui en vouloir à lui au point de briser sa vie, dissimuler de fausses preuves sous son lit et une chemise pleine de sang?

Il était innocent et pourtant il avait fui la police comme un coupable déclaré.

Simon le hacker franchissait le seuil de son appartement avec des pizzas d'une part et de terribles révélations tout aussi brûlantes...

: "Aux innocents les menottes" semble être une idée de collection intéressante, des intrigues mettant en culpabilité des ados ( innocents à fortiori) sur des affaires criminelles, si les quatre titres nous permettent évidement de discerner des cas très différents. L'autre intérêt réside dans le choix des auteurs dont Christian Grenier, incontournable des "Heures noires" de Rageot avec son enquêtrice Logicielle.

Enfin, le troisième point fort est l'accessibilité de la lecture pour de grands ados petits lecteurs.

Avec "8h25, la police sonne à ma porte", il ne faudra pas s'attendre à des courses poursuites ( à pied, deux roues ou à quatre roues) ni à une traque donnant des sueurs froides. Bien que la couverture soit assez saisissante, cela reste, hormis le meurtre, très convenable et nous suivons surtout le fil psychologique du jeune ado placé sous la lumière blafarde du projecteur de l'accusation.

L'intrigue de cette quatrième affaire reste assez convenue, pas de grande surprise quand au coupable possible, le casting des possibles étant très mince du départ. Toutefois, grâce à l'écriture, la curiosité nous prend d'aller au bout du volume, ce qui est évidement une bonne chose. Le pauvre Romain, 18 ans, se retrouve en se levant au petit matin accusé du meurtre de sa propre mère alors qu'il est celui qui fait appel aux forces de l'ordre. Il devient le suspect numéro un et sa fuite guidée par la frousse conforte hélas les soupçons.

On ne peut pas dire que nous soyons dans l'erreur judiciaire à proprement parler mais les situations démontrent surtout comment les choses peuvent basculer en un claquement de doigt devant des apparences accablantes.

Le sous-titre "Méfiez-vous des apparences" vaut tant pour les faux-coupables que les faux-innocents exempts de tous soupçons.

Romain tombe doublement des nues face à ce beau-père si aimant d' accoutumé.

Heureusement, Romain devra sa chance d'être percé à jour dans son innocence grâce au flair de l'inspecteur Lucas et grâce à l'amitié de son copain Hacker Simon. L'atout informatique de Simon ne pèse pas lourd dans la balance, les lecteurs seront surtout intéressés par la sagacité de Lucas et Simon pour mener cette enquête. Les ados se trouveront sans doute grâce à Vincent Faucheux plus saisis que des adultes par identification.

A découvrir.

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VINCENT FAUCHEUX