CE QU'ON A TROUVÉ DANS LE CANAPÉ PUIS COMMENT ON A SAUVÉ LE MONDE/HENRY CLARK




EDITIONS LES GRANDES PERSONNES
2015
9782361932404
A PARTIR DE 15 ANS

 Cette histoire est folle, incroyable.
 Les récits les plus fous ne sauraient être aussi délirants que cette aventure et probablement que le jeune River n'y aurait pas cru si ses copains Freak et Fiona n'en avaient été témoins également.

Sans plaisanter, 
qui pourrait croire à la possible conspiration d'une conquête du monde dont le point névralgique se concentrerait ici, 
dans leur petite bourgade de Hellsboro 
et que des individus portant des chapeaux à tête de chien fomenteraient de réduire tous les humains en esclavage.

Comment sont-ils au courant? 
C'est un vieux canapé abîmé posé sur un trottoir qui les a prévenu. 
River et ses amis ne lui en demandaient pas tant, 
juste un petit endroit pour se poser tranquillement pour papoter,
 tôt le matin avant l'école. 
Adopter un fauteuil abandonné comme on se sentirait chez soi dans une cabane dans les 
arbres.
 Oui, en effet, le bienfaiteur de la ville n'est en fait que le dictateur de la planète Indorsia qui attend son heure. 
Son adversaire, 
Alf, le voisin du jeune trio,
 a un plan pour faire sortir le loup du bois, pour le capturer et enrayer ses projets de domination. 
   
Il lui a été inoculé un virus, 
Celui de l'envie irrépressible d'obtenir certaines choses absolument. 
La mise aux enchères sur Ebay d'un crayon collector "courgette",
 trouvé dans le canapé devrait représenter un bon appât. 

Selon Alf le voisin, 
trois enfants pour lui damner le pion est un bon plan,
 il ne le verra pas venir. 

River, Freak et Fiona ne sont pas convaincus et eux non plus, ne l'avaient pas vu venir cette histoire.

         
 : Au regard de ce résumé fantaisiste et délirant, on ne sait pas non plus si les lecteurs le verront venir tant le ton donné est fondé sur l'absurde. 
Des nano micro-organismes renfermés dans les objets et qui en fabriquent d'autres à base de bouloches de poussière,
 c'est l'avenir qui est aux portes de Hellsboro.

Des objets qui parlent,
 par le truchement du grand ordinateur Gernica de Alf, comment y croire?
 Et ce dernier, lui-même, est original, pétri de gros tocs.
 C'était de la surenchère et d'emblée l'aventure n'était pas à prendre au sérieux. 
Qui pouvait imaginer que les invitations téléphoniques tant appréciées et lancées à la cantonade pour participer à des Flash Mob étaient en réalité des essais de manipulations subliminales pour les projets de manipulation absolue? 

C'est tordu et c'est le but,
 plus c'est énorme et mieux c'est.

 Les trois héros sont attachants et l'auteur tend à les rendre comiques ( les commentaires sur les longs bras de River, Fiona qui se cache systématiquement pour ne pas être vu en compagnie de ses deux meilleurs amis moins populaires ou le prénom de Freak qui aurait pu s'appeler Kevin ou Barnabé).
L'intrigue fonctionne en mode poupées russes. 
L'enchère du crayon cache la véritable aventure et la nature de l'ennemi bienfaiteur de la ville, qui met en réalité toutes ses ressources cotisées à la disposition de construction de vaisseaux spatiaux.
 Autre facette du personnage qui se montre généreux par des dons pour la ville et glisse discrètement sous le tapis (le sol de la ville en l'occurence) les déchets toxiques produits par ses usines.

Et tout cela camoufle la prochaine grande invasion du monde. 

Quelle histoire! 
Le scandale sanitaire et écologique n'est qu'un prétexte à présenter le méchant sans une once de scrupules.
 La cadence des rebondissements est honnêtement rythmée,
 les dialogues amusants. 
Le récit hautement décalé et ces rebondissements tarabiscotés s'adresseront naturellement aux amateurs du genre SF pastiche au X ième degré. 
Du Mel Brooks et sa vision folle de histoire de l'espace en version roman ados un peu. 

De l'improbable et de l'absurde au programme.

******************




Enregistrer un commentaire

0 Commentaires