2015
9782092556153
A PARTIR DE 16 ANS
Yannis venait de s'en convaincre, il l'apprendra au jeune François, son voisin d'infirmerie et nouvel ami. Il lui avait pourtant promis de rester pour s'aider l'un l'autre, une promesse qu'il ne put tenir avec son meilleur ami Hervé sur Marseille. Il ne restera pas ici, dans ce R-point. Quelque chose l'appelait ailleurs. Ce n'était pas que les voix de son père, sa mère et de sa soeur Camila qui le rappelaient à la triste réalité des choses, ni l'âme de cette ordure de Reggie, qui martelait sa conscience jusqu'à ce son corps soit enterré rapidement dignement, là où il l'avait laissé. Ce n'était pas cette voie qui quérissait son aide. Dieu seul sait où se trouvait son fidèle compagnon de route, son chien Happy, ils avaient été de nouveau séparés avec les attaques de bandes. Il y avait un moyen de lutter contre cette folie, ce virus, cette violence, une opportunité aussi dingue que ce qui arrivait au monde entier avec le U4. Le rendez-vous fixé par Khronos à Paris, le 25 décembre sous la grande l'horloge, réclamait son Chevalier Adrial pour remonter le temps et Yannis tenait à se montrer à la hauteur, sans peur si il lui été accordé de l'être. Même si il était incongru que son jeu virtuel puisse le sortir de cet enfer. Les gens tombaient ici sous les coups pour de vrai. Deux autres ados planifiaient aussi de passer au travers des mailles du filets des forces militaires, braver le couvre-feu et gagner Paris.
La fille aux yeux clairs, cette Stephane est celle qu'il cherchait, celle pour qui il était venu sur Lyon, la "Lady Rottweiler" du jeu.
Il ne sera pas seul. Sa main presse doucement la lettre de son père et la photo de famille réfugiées dans la poche près de son sein.
: Enfin le dernier tome de la série U4, centré sur le petit algérien de Marseille, Yannis. A l'identique des autres, il est agréable de découvrir (ou redécouvrir) les personnages croisés sur les autres tomes. Une perception nous est proposée et enfin le tome qui lui est consacré remonte le temps, juste au début de l'aventure qui va le ( ou la) transformer en maturité et modifier quelque peu son caractère et conforter les contours d'un destin défendu mais incertain. Le mystérieux acolyte de l'hystérique Stephane, toud deux recherchés par les forces militaires vus par Jules. Un confident providentiel et un soutien pour Stephane. Une pauvre âme qui parle aussi aux esprits et un adolescent au charme troublant pour Koridwen la "sorcière" au tracteur. La limière est faite par Florence Hinckel sur ce garçon beaucoup plus sensible qu'il n'y paraissait, attaché à la présence et au pelage doux de son chien Happy comme à une bouée jetée en pleine mer, hanté par tous les prôches à qui il ne put dire au revoir ou enterrer. La photo de ses parents et de sa petite soeur sur le coeur, Yannis, joueur expert du jeu "WOT", prend aussi la route pour le rendez-vous à la grande horloge de Paris afin de remonter le temps, changer le cours des choses, ramener le monde à la vie. Il est celui qui vient du plus loin, passant par Lyon puis Paris. Le jeu crée vraiment des liens évident pour le contexte, une rencontre entre les personnages qui résonne différement du destin. Ils se connaissent virtuellement sous leurs avatars et à l'identique de Koridwen qui recherchait Jules, Yannis pense retrouver "Lady Rottweiler" Stephane sur Lyon afin de ne pas affronter seul l'évènement final à Paris. Une évidence ou ils devaient tous se retrouver mais où rien n'est écrit ( si ce n'est dans les pages du livres et les esprits conjugués des quatres auteurs).
L'émotion est très présente du fait de la sensibilité du personnage, jeune homme de coeur caractérisé. Bien que pétri de doutes, Yannis deviendra une épaule sûre et solide dont les autres personnage rechercheront le rapport calme et rassurant.
Yannis, sous les pressions, se réfugient automatiquement derrière son personnage virtuel pour se donner du courage, recquérir à la valeur sand peur d'Adrial face à la perte des proches et à un paysage sans foi ni loi. Attaché à ses promesses comme à des formes de repères immuables, yannis se met en danger pour délivrer son ami François capturé par les forces militaires de protection, bien moins renforcé par les évènements, alors que sa propre tête est mise à prix à tort avec celle de Stephane pour meurtres. Yannis comprend le coeur de Stephane, redonne du coeur à Koridwen.
Nous comprenons à la lecture du récit pourquoi il est aussi attaché à son chien, autre repère rassurant et affectif.
Nous recroisons Marco, celui par lequel la tension va monter et aussi de nouveaux personnages sur le chemin tels que la vieille Elissa qui vit parfaitement en autarcie dans ce "No man's land"urbain.
Une adulte. Et oui, il en reste et elle a une bonne raison d'avoir échappé au virus. Aux lecteurs de le découvrir.
Quatre héros, quatre sensibilité, les uns vus par les autres et raconté dans un tome.
Astucieux, terrifiant, créatif, sensible. Une sacré aventure ados ( et à dos) d'auteurs et de lecteurs!
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FLORENCE HINCKEL

AUTEURE
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CE QU'ILS EN DISENT?
http://www.babelio.com/livres/Hinckel-U4--Yannis/744810
http://www.ricochet-jeunes.org/nouveautes/livre/54757-u4-yannis
http://litteratureenfolie.blogspot.fr/2015/10/critique-du-roman-u4-yannis-de-florence.html
http://mesimaginaires.net/2015/09/01/u4-yannis-florence-hinckel/
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TALENTS HAUTS
COLLECTION EGO
2014
9782362661112
A PARTIR DE 15 ANS ET +
La bouche de Tante Patty fait un rond. Bien plus grand que lorsqu'elle se raconte ses déboires amoureux dans la chambre de Sophie, bien différent des pics échangés avec le Père de Sophie avec qui ça ne colle pas toujours. L'opération bouche serrée "bisou pour Victor et Marine" est oubliée, sa bouche est ouverte, les mains posée sur le ventre de Sophie, juste un son qui s'échappe à l'intérieur de la cabine d'essayage.
Encore peu de temps avant, Sophie transpirait la joie, elle quiitait son corps par la pensée, elle sentait encore la sève de l'arbre des échanges amoureux encore collée à ses cheveux, comme la promesse d'un long voyage encore dans la tête, à flotter, à sentir les baisers échangers, les caresses. Comme une grande, pour voir.
Comment ne s'en était-elle pas aperçue plus tôt?
L'arrivée de Tante Patty dans sa maison, dans sa chambre, dans son espace avait fait éclater la bulle et Sophie se retrouvait les fesses à terre. Les choses ne seront plus jamais les mêmes.
Sophie quitte de nouveau son corps, autrement, sa vie banale et ordinaire de lycéenne lui échappe, lui devient étrangère, comme les gens.
Encore peu de temps avant, entre le pain et la salade, Véronique, la mère de Sophie, s'entretenait de quelques banalités de son crue: " "Oh, je vous ai pas raconté. La fille du quatrième, vous voyez? Les Genay. Elle s'appelle comment déja? Adelaïde, non? Sophie, sers-toi un peu de salade. C'est ça, Sophie, non? Elle était avec toi en CM2, tu te souviens? Oui, Adelaïde. Et bien elle tourne mal, on dirait... Elle aurait raté des cours pour rettrouver des garçons, vous voyez le truc."
Le jour de son anniversaire, les seize ans de Sophie, les bouches des parents de Sophie n'ont émis aucun son, au début, puis le père et la mère ont tout sorti, quand ils ont réalisé que, nouvellement parents d'une enfant en bas âge, ils allaient être grands-parents.
Ils viennent de comprendre pourquoi Sophie n'avait pas invité Chloé et Sabrina, ses meilleures amies, la vérité venait enfin d'éclater avec le soutien de Tante Patty.
Et la foudre venait de s'abattre. Afin de garder prise à la réalité, une réalité qui lui fait boire la tasse, Sophie s'offre une petite caméra et filme la fin de son enfance, le début à l'âge adulte avec les autres, l'arrivée d'un petit bébé à seize ans.
: Celles et ceux qui avait lu et apprécié le poignant roman ado "Le jour où je suis né" seront finalement ravis de découvrir l'itinéraire de cette mère invisible et tant cherché par le héros adopté sous X. En effet, voici l'histoire de Sophie, en préquel en quelque sorte.
On retrouve de nouveau un vrai soin de la part de l'auteure à soutenir son intensité dramatique dans un réalisme des situations, pourtant d'une grande simplicité. Cette simplicité écrite avec talent sert une banalité toute chamboulée qui pourrait concerner tout le monde.
Florence Hinckel joue sur la justesse des sentiments, les personnalités à tous les âges sont d'une précision presque cinématographique, un plaisir de s'y plonger et d'imaginer. L'auteure offre à son fidèle public ado et les autres aussi, une histoire qui ne nécessite pas de connaitre le sort de l'enfant au préalable, les deux peuvent se lire dans les deux sens ou indépendement. Nous recommandons de lire évidement les deux, pour le plaisir de suivre ses deux suites.
L'heure est grâve et l'auteure ne se dérobe pas devant la tâche d'abordée l'itinéraire difficile d'une enfant qui va elle-même avoir un enfant. La couverture du roman est évocatrice. Les lecteurs seront en immersion dans la tête de la jeune Sophie, suivant ses étapes de l'enfance à l'âge adulte forcée, le ventre s'arrondissant progressivement.
Delà, s'en suivront toutes les réactions auxquelles toutes jeunes filles "dans la disgrâce" elles aussi ont du sans doute passer, le rejet des parents, l'exclusion, le pardon pour le cas, la recherche de solution pour gérer une maternité célibataire possible à seize ans avec les moyens des parents, les quolibets des jeunes du Lycée...Demeure en tout cas dans ces bouleversements et cette honte exprimée de manières diverses, l'amour des parents de Sophie ce n'est pas rien, on le lit et on le comprend, mais aussi l'amitié, la compréhension qui arrive finalement.
L'erreur est humaine, l'adolescence un peu folle parfois, le sexe une affaire belle mais sérieuse, Sophie en fait la grave expérience. Il y a un après, quoi qu'il en soit.
Déborah, Chloé et les autres ne laisseront pas tomber leur bonne copine Sophie, Adelaïde, enceinte également et jusqu'à présent "ennemie" à la langue bien pendue, sera d'un grand soutien dans le cheminement de cette grossesse non choisie.
Le roman parle également de déni de grossesse car Sophie avait une grossesse bien avancée sans rendre compte, de bonnes communications et informations entre parents et enfants soutenant le bon vieux cours d'éducation sexuel scolaire parfois pris à la légère, adolescence oblige, de préventions dans les rapports sexuelles indubitablement, sans quoi, les choses ne seraient pas. Cela parle aussi de vies d'ados. entre envie de grandir plus vite et l'envie de rester aussi insouciant que des jeunes enfants.
Intelligent, émouvant et juste. Un bon roman pour les grandes ados.
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CE QU'ILS EN DISENT ?
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VOIR AUSSI:
VOIR AUSSI:
L'HISTOIRE DE LEO
Le récit poignant et sensible d'un jeune ado à fleur de peau et en recherche d'amour.
Un bon roman sur l'adoption, des deux côtés de la lorgnette, sur la recherche de soi,
de la petite histoire à sa grande histoire, pour aller de l'avant. Une aventure où il se perd dans sa perception de l'amour et où il va se retrouver avec la parole délivrée.
Léo trouvera des réponses derrière ce X qui l'empêche de grandir.
Lisez l'histoire de Sophie!
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LES AUTRES U4
NATHAN SYROS
2015
A PARTIR DE 16 ANS ET +
A contre-coeur, Koridwen confia à Jules et son groupe la charge de son cousin blessé. Elle était venu à Paris pour contacter son acolyte du jeu WOT, Spidersnake. Elle avait une adresse, peut-être pouvait-il l'aider à se cacher, lui en dire plus sur le rendez-vous du 24 décembre.
Pouvait-on réellement inverser le temps et le traverser comme dans le jeu pour défier le virus?
A présent, la virtualité rejoignait la réalité et Kori en avait traversé des épreuves pour parvenir de sa Bretagne natale jusqu'à la capitale. Elle avait emporté dans son tracteur la malle de sa grand-mère Mamm-Gozh, son héritage, ses souvenirs, son reste de vie intime. Elle comptait sur son journal pour répondre à ses questions et faire face, aux dangers, à la vie, à l'amour. Marek, le jeune trafiquant d'armes ne la laissait pas indifférente, elle était troublée. Mais cette vie lui laissera t-elle vivre ce qu'elle a à vivre? Attila le chef de bandes n'oubliera l'humiliation de la sorcière rousse.
: Un troisième personnage, un troisième tome, une autre perspective proposée par les auteurs de U4
. Ceux et celles qui ont déja traversé l'aventure en compagnie de Jules ou Stephane, Koridwen n'est pas une inconnue et ce tome éponyme permettra de faire en sorte qu'elle soit clairement plus familière. Rappelez-vous Kori, désespérée de se séparer de son cousin Max et Kori se cachant des forces militaires dans une cave avec Jules, Stephane et Yannis, nous verrons plus longuement les circonstances qui l'ont conduite ici et là, apportant son bout d'édifice à l'oeuvre à quatre temps. Ce tome se montre particulier comme le sont les autres et aussi complémentaire pour développer cet univers dystopique.
Si Stephane a amené la police militaire sur Paris et sur le groupe, nous découvrons que Koridwen a attisé le courroux des gangs qui prennent le contrôle des quartiers et pillent les ressources. Prenant le parti très naturellement des civils ado' en proie à ces groupes sur son chemin de la Bretagne vers Paris, Kori se fait des amis et aussi beaucoup d'ennemis. Arrivée par les routes en tracteur-il fallait y penser, de quoi construire la légende- la jeune bretonne devra faire profil bas sur la capitale, se déplacer plus furtivement à vélo ou par les égouts. Débrouillarde dans une ferme, elle se le montre tout autant pour trouver des caches, de la nourriture et des médicaments. Seule, la petite provinciale se déplace sur Paris carte en tête, rebondissant d'un petit groupe de survivants à un autre et par ses actes, forge des alliances. Nous ne voyons plus les événements du point de vue des R-points gardés par les militaires, ni du point de vue des groupes de communautés libres et organisés, Yves Grevet nous présente le sort des touts petits groupes d'ados livrés à eux-mêmes et beaucoup plus dépourvus de sécurité et de moyens de subsistance. Il y a des connivences joyeuses qui se nouent naturellement, le contexte exacerbant les émotions et chacun s'aggripant avec force à des temps anciens et insouciants salvateurs. Il y a des envies de légereté qui s'expriment d'avantage dans ce tome, on se prend dans les bras comme des amis de 20 ans, des amis de galère qui vont s'accorder une petite fête improvisée entre filles comme avec la bande de Zoé et ça fait du bien.
Les origines bretonnes de Kori vont apporter leur part de légendes avec la malle de sa grand-mère Mamm'-Gozh laissée en héritage. Vieilles comptines, onguents et contes viendront parfois interférer et induire l'héroïne dans une idée d'élue. Ce qui confortera Kori dans la nécéssité de rouler vers Paris et le rendez-vous de Khronos.
Oui, et pourquoi pas? Dans un contexte tel que celui-ci, a t-on grands choses à perdre et ne souhaite t-on pas croire tout simplement. Koridwen va nourrir cette espérance et en sera chaleureusement remercié car les temps du U4 sont durs. Koridwen va être la rousse sorcière en tracteur qui guérit mais qui donne aussi des coliques à coups de potions, elle est une force mais se montre agacée par ces idées de destins et de magie, Kori vivant les mêmes péripéties que les autres, les mêmes pertes.
Si son cousin Max se montre une lourde charge au début du point de vue de son handicap mental dans ce contexte qui demande d'être réactif, ce jeune adulte fragile va s'avérer précieux pour sa propre protection, un repère parfois quand il s'agira d'agir en écoutant son coeur, il lui apportera soutien et réconfort. Kori vivra encore des choses, elle vivra sa première fois.
Pourra t-elle encore espérer mûrir, vieillir, transmettre?
De bonnes questions soulevées pour le groupe.
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YVES GREVET
AUTEUR
http://www.babelio.com/auteur/Yves-Grevet/37488
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CE QU'ILS EN DISENT?
http://www.babelio.com/livres/Grevet-U4--Koridwen/723322
http://chasseusesdelivres.blogspot.fr/2015/07/koridwen-de-yves-grevet.html?m=1
http://www.carozine.fr/culture-lecture/u4-koridwen-stephane-roman-jeunesse-grevet-villeminot.html
https://leslivresdegeorgesandetmoi.wordpress.com/2015/09/15/u4-koridwen-yves-grevet-ado-rentree-litteraire-2015-5/
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DU MÊME AUTEUR
SYROS
COLL. SOON, Des histoires de futurs
MINI SYROS +
9782748515015
A PARTIR DE 13 ANS ET +
Anatole se sentait tout chose.
Peut-être amoureux de Célia. Il ne savait pas. Le contact de peau était assez nouveau, presque indécent car non autorisé dans une certaine intimité.
Différent. Il se sentait différent.
Déroger à la règle au collège, se trouver seul dans la chambre de Célia, tout ça n'était pas approuvé par les parents ou l'école mais ce qu'il se passait pour Célia et Anatole était encore différent d'un début de crise d'adolescence.
Leurs camarades de collège en étaient les premiers surpris.
Ils étaient finalement un peu comme eux, un peu moins exemplaires, parfaits.
Mais Anatole et Célia savaient que les choses avaient commencé à changer avec les casiers dévalisés au collège, les lettres anonymes à l'intention des parents, les mensonges des parents pour les dissimuler et enfin, le meurtre de leur camarade Olaf trouvé dans quelques cm d'eau près de l'établissement, camouflé en suicide.
Non, ce n'était pas une crise d'adolescence qui tournait mal. Anatole se rappelle le mot posé sur le tableau en classe "Dehors les sept usurpateurs".
Il en a cherché la définition dans le dictionnaire :
"Se dit de quelqu'un qui s'est emparé par la violence ou la ruse d'un bien, d'une dignité, d'un pouvoir auxquels il n'a pas le droit."
: L'intrigue de "Des ados parfaits" est intéressante.
D'emblée, le philtre SF permet de garder une distance car à la lecture et malgré quelques détails techniques futuristes et modernes apportés, cette réalité pourrait ressembler à la notre. Le charme de l'Anticipation. Avec un titre pareil et une collection SF SOON, nous nous demandons si nous allons avoir affaire à des robots à l'image humaine ou des manipulations génétiques sur deux jambes mais peut être dépourvues d'empathie. Tout est possible.
Yves Grevet pose au départ subtilement une autorité parentale contestable à hauteur d'ados en paravent, l'arbre cachant la forêt, au point de ne pas tout de suite comprendre où est l'erreur. Lorsque le thriller prend doucement le pas, la rigueur monte d'un cran et le vrai système, le monde de 2037, fait son apparition, révélant ses implications dans l'éducation d'Anatole et Célia.
Ces deux ados "parfaits" découvrent avec le temps, les interdictions multipliées, l'encadrement renforcé et injustifié que leurs parents ne sont pas l'incarnation parfaite qu'ils connaissaient.
Mais sont-ils eux-même ceux qu'ils prétendre être?
Jusqu'où des parents à bout mais non démissionnaires sont-ils capables d'aller dans l'univers Yves Grevet?
Au programme recadrement, manipulation de la personnalité et des accès à l'information dans un souci de sécurité globale et d'une société apaisée.
Un ado parfait est-il un ado parfaitement obéïssant?
L'auteur ajoute une note extrême afin de proposer son intrigue et sa nuance sur les notions de rébellion, de subversion ( chez les ados). Nous percevons à la lecture la frontière entre la constitution du libre-arbitre, l'affirmation de la personnalité et une nature contestataire violente et extrême.
La chute fait la pleine lumière sur les vandalismes du début et apporte la petite note d'émotion finale.
2037 va être terrible, soyez sage!
Bien vu, bien amené. Une histoire qui tient la route. Mini Syros + est un peu plus épais qu'un Mini Syros, la qualité reste identique et toujours accessible avec un peu plus de pages.
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CE QU'ILS EN DISENT?
http://www.ricochet-jeunes.org/livres/
livre/52263-des-ados-parfaits
http://www.babelio.com/livres/Grevet-Des-ados-parfaits/467779/critiques
http://www.lirado.com/des-ados-parfaits-yves-grevet/
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SI VOUS NE CONNAISSEZ PAS ENCORE
STEPHANE...
STEPHANE...
NATHAN SYROS
2015
9782092556160
A PARTIR DE 16 ANS ET +
Stéphane s'était embarquée pleine d'espoir dans cette virée vers Paris. Rendez vous le 24 décembre au pied de la grande Horloge.
Elle comme Yannis avait fait parti des joueurs Experts du jeu Wot, c'était un appel, un rassemblement pour tous les joueurs rescapés de la pandémie Utrecht 4 "U4". Le maître de jeu Khronos déclarait avoir avec un moyen de remonter le temps, pour revenir bien avant que certains proches et les familles ne soient emportés par le virus.
C'était surréaliste, incroyable, un voyage dans le temps.
Mais la situation n'était-elle pas déjà surréaliste?
Stéphane gardait l'espoir de retrouver son père, travaillant pour les forces militaires, à contrario de son acolyte Yannis qui avait tout perdu, n'avait conservé que son chien Happy. Il lui tardait de retrouver les bras du docteur Certaldo, de lui dire, pour Alex qu'elle avait perdu, pour son ami Marco qui s'était montré une petite bombe à retardement petit à petit et qui avait multiplié les cadavres d'officiers de la police militaire, lui demander pour sa mère et son petit frère.
Étaient-ils vivants? Son père lui avait communiqué à distance que tout allait pour le mieux. Stéphane avait hâte de le serrer et d'éprouver le mieux.
Tout devenait compliqué depuis leur départ de Lyon, Stéphane et ses compagnons étaient devenus des fugitifs fortement recherchés. Marco affirmait avec force que c'était son propre père qui avait ordonné leur capture.
C'était fou! Impossible! Un médecin qui commandait aux forces militaires?
Et sa propre fille?? Marco perdait de nouveau les pédales.
Se pouvait-il qu'il ne la croit pas innocente ?...
: Dès les premières pages, ceux qui auraient eu l'opportunité de commencer la série par le tome de "Jules" vont avoir un peu de mal à reconnaître le personnage de Stéphane, décrite par Jules comme la "folle", une dure à cuire bouillonnante pour faire court.
C'est une autre qui nous accueille, directe mais plus sensible et fragile, le parcours de cette aventure viendra expliquer ce changement jugé presque inquiétant par son propre acolyte Yannis, qui ne la reconnaît plus à leur arrivée sur Paris.
Avec ce décor de désolation que l'on connaît déjà ( ou pas, si c'est le 1er à être lu) Stéphane, on le verra à la lecture, s'accrochera fermement à un repère précieux qui lui donnera la force de surmonter les épreuves fortes d'émotion de Lyon à Paris. Étant une des rares à avoir sa famille sauve, du moins le pense t-elle, elle sera presque dans la culpabilité face à Yannis d'être dans ce privilège et pourtant dans les derniers chapitres, sans trop en dévoiler, ses repères vont changer, c'est un point déjà connu des lecteurs de "Jules" et livré par Koridwen.
L'entrée dans l'aventure de "Stéphane" nous la fera vraiment découvrir autrement moins écorchée vive. Cette fille de médecin va subir des revers amoureux, des dilemmes éthiques, des trahisons de premier ordre, des épreuves psychologiques dans ses affrontements « gangs et police militaire » qui vont la changer profondément.
Elle verra à plusieurs reprises que dans ce contexte, il sera dur de rester intègre, soi même, parfois une situation vous place sur le fil. Alors? Stéphane, assassin ou innocente comme le dénonce les affiches placardées partout?
Lyon se montre tout aussi sauvage et sans pitié que le Paris décrit par Carole Trébor. Les gangs de jeunes prennent le pouvoir et les quartiers. Les affrontements avec les forces militaires sont dévastatrices des deux côtés. Dans cette aventure imaginée par Vincent Villeminot, Stéphane verra qu'il n'y a pas de héros dans le sens manichéen du terme, c'est à chacun de choisir la posture qui lui convient et parfois au détriment de la liberté de l'autre.
Aux côtés de son ami Marco puis contre lui, le parcours vers le rendez-vous du 24 décembre qui peut tout changer est périlleux. Malgré elle, Stéphane sera emportée dans le vent de folie de la guerre déclarée avant le couvre-feu officiel et son propre père la déclarera hors-la loi.
Elles perdra une à une des personnes auxquelles elles s'attachent et du coup, se cramponne fermement à Yannis, dernier du groupe, bien vivant, solide pour ses 15 ans et encore nourri d'espoir. Il est aussi apaisant qu'elle peut être tourmentée et perturbée.
Le feu bouillonne à l'intérieur mais sa rencontre avec Jules et Kori vont abaisser ses défenses et la faire revenir à de meilleurs sentiments, lui faire abandonner son rôle de chien de guerre ado' sur la défensive.
Tout n'est pas perdu tant qu'il reste de l'humanité, on le voit nettement.
Quelques éléments essentiels de l'intrigue sont déjà dévoilés dans "Jules" concernant la pandémie, le moyen de s'en prévenir et le fameux rendez-vous des joueurs du jeu en ligne Wot.
Nous sommes toujours surpris, les choses devraient encore monter en puissance avec ce fameux rendez-vous mal interprété des forces de police. Il est très excitant en tous cas de croiser les informations entre les volumes lus, nous ressentons une forme de complicité avec les auteurs, d'en savoir déjà plus en passant d'un personnage à un autre, en étant déjà dans la confidence de quelques points cruciaux abordés. Dans le talent d'auteur sans contestes à considérer, nous n'arrivons pas forcément à sexualiser l'écriture et " Jules" est bien manœuvré par Carole Trébor, la sensibilité de " Stéphane" l'héroïne aux cheveux gris au cœur hésitant est bien restituée dans ce qu'elle a de féminin par Vincent Villeminot.
Que doit-on redouter d'autres avec les tomes restants? Quelle autre perspective? Jules nous présentait une vue des groupes ado' en dehors des R-point contrôlés, avec Stéphane, c'est une vue de l'intérieure de ces camps.
Cap sur la Bretagne avec Kori jusqu'à Paris et faisons aussi plus ample connaissance avec Yannis et son chien fidèle Happy.
Que nous réserve le monde de U4 pour cette génération de jeunes recherchant de nouveaux repères viables d'espoir et d'amours ?
Les fins sont jusqu'à présent sont pleines d'espoir et nous suspendent à un cinquième tome de conclusion possible. A confirmer.
Bonne lecture !
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VINCENT VILLEMINOT
AUTEUR
http://www.babelio.com/auteur/Vincent-Villeminot/69432
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CE QU'ILS EN DISENT?
http://www.ricochet-jeunes.org/nouveautes/livre/54758-u4-stephane
http://www.babelio.com/livres/Villeminot-U4--Stéphane/733715
http://www.telerama.fr/livres/u4-stephane,135088.php
http://chasseusesdelivres.blogspot.fr/2015/07/u4-stephane-de-vincent-villeminot.html?m=1
http://milleetunepages.com/2015/07/28/u4-stephane-de-vincent-villeminot/
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Timothy Blackhill, américain de seize ans, s'éveille d'un long coma. Hospitalisé depuis plusieurs heures, les médecins lui révèlent que ses parents et Ben, son frère aîné, sont décédés suite à un accident de voiture. Rien ne permet d'expliquer ce tragique accident. Les témoins qui ont trouvé Tim, inconscient et éjecté hors du véhicule, affirment avoir aperçu un grizzli.
Un inspecteur de police, désigne l'adolescent comme responsable. De plus il semblerait être un consommateur évident de ce nouveau produit hallucinogène appelé «Tiger Eye».
Plongé malgré lui dans un cauchemar sans fin, Tim est pris en charge par l'institut français du docteur McIntyre, dans le but qu'il recouvre la part de mémoire qui lui fait défaut. Les chambres sont étrangement adjointes de pièces en sous-sols, fermées de barreaux et équipées de chaînes. Des souvenirs récurrents de Tim de chasses animales viennent conforter la théorie folle du docteur selon laquelle, il n'aurait pas été sauvé par l'ours mais qu'il serait l'ours lui-même ! L'établissement est en réalité un refuge aux victimes de«métamorphanthropie», pourchassées à mort par un chasseur-collectionneur surnommé «le Taxidermiste»! Tim devra entamer un long parcours initiatique afin de découvrir la vérité sur l'accident, les sources de son «Instinct» animal et maîtriser cette part inconnue qui se cache en lui.
Un inspecteur de police, désigne l'adolescent comme responsable. De plus il semblerait être un consommateur évident de ce nouveau produit hallucinogène appelé «Tiger Eye».
Plongé malgré lui dans un cauchemar sans fin, Tim est pris en charge par l'institut français du docteur McIntyre, dans le but qu'il recouvre la part de mémoire qui lui fait défaut. Les chambres sont étrangement adjointes de pièces en sous-sols, fermées de barreaux et équipées de chaînes. Des souvenirs récurrents de Tim de chasses animales viennent conforter la théorie folle du docteur selon laquelle, il n'aurait pas été sauvé par l'ours mais qu'il serait l'ours lui-même ! L'établissement est en réalité un refuge aux victimes de«métamorphanthropie», pourchassées à mort par un chasseur-collectionneur surnommé «le Taxidermiste»! Tim devra entamer un long parcours initiatique afin de découvrir la vérité sur l'accident, les sources de son «Instinct» animal et maîtriser cette part inconnue qui se cache en lui.
: L'atmosphère montagneuse et champêtre décrite par Vincent Villeminot renouvelle le décor habituellement nocturne du genre «loup garou». Il décline d'ailleurs la malédiction à une palette d'animaux des plus diverse. L'auteur ne manque d'ailleurs pas d'humour en ajoutant le personnage du jeune Shariff qui devient homard selon les marées et la référence à «l'oeil du Tigre» du film «Rocky» sied parfaitement à cette épreuve du contrôle de soi. Instinct est un roman à l'intrigue bien menée et une version subtile et moins romanesque que le très connu «Twilight»sur le passage de l'adolescence, qui lui est plutôt réservé aux lectrices…
(* Les Histoires Sans Fin: http://jeunesse.actualitte.com/critiques/romans/instinct-496.htm)
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FAITES LA CONNAISSANCE DE
JÛLES
SYROS NATHAN
2015
9782748516579
A PARTIR DE 16 ANS ET +
Jules tentait de croire que tout ceci n'était qu'un mauvais scénario, une terrible fiction de Science-Fiction dont il allait s'extirper aussi simplement que de se débrancher de son jeu vidéo favori Warriors of Time. Tu éteins et bon retour dans la vraie vie, les parents, les copains, l'école et...WoT à une autre heure stratégique pour reprendre sa super partie en réseau.
Il aura beau fermer les yeux, les choses ne reprendront pas leur quotidien, son train train d'ado de 15 ans si ordinaire. Jules avait traverser Paris, abandonnée aux rats et quelques autres animaux sauvages, les restes d'une baillonnette de feu son Grand-Père dans les mains, pour subvenir à ses simples besoins.
Il ne rendrait plus la monnaie sur l'argent des courses, il n'y avait plus d'adultes pour rechigner et la réclamer. Le virus U4 était tombé d'un coup et les avait emporté sans aucune forme de préavis. Les habitants de Paris s'étaient tous piqués le doigt à cette quenouille virale mais ne se relèveraient pas de ce sommeil funeste éternel. Jules contournait les corps qui se décomposait sur le sol, au U4 s'ajoutait un autre malaise de pestilence.
Fort heureusement, Jules retrouva dans cette ville désertée d'ancien copains de collège qui comme lui avaient survécu, Jérôme et Vincent, et puis il fit la connaissance de Isa, Cédric, Katia et Sandrine. Par la force des choses, ils s'étaient regroupés en clans dans un bâtiment entier, chacun occupant une fonction pour le bien des autres. Et bien plus. Il y avait la protection et armée.
Avec les Graffeurs, le groupe des Chinois, le clan devait surtout se protéger des Dévoreurs, des drogués qui profitaient du désordre pour étendre une main sur les arrondissements et ses dernières ressources. De fait, les forces armées avaient imposé la loi martiale et un couvre-feu pour maîtriser les affrontements de ces clans ados. Tout individu était sommé de rejoindre le R-point, point de ravitaillement et de rétention, pour s'enregistrer, étudier leur résistance au U4 et contrôler la situation leurs circulations.
Mais le clan se plaisait à rester ensemble, sans contraintes, à continuer de contempler les couchers de soleil sur la terrasse du bâtiment. Jules et ses amis étaient devenus des hors la loi.
: "Jules" de Carole Trebor est le premier d'une série dystopique bien française à 4 voix. Carole Trebor "Nina Volkovitch", Yves Grevet "Meto", Vincent Villeminot "Réseau(x)" et Florence Hinckel "Théa pour l'éternité" entre autres. Ils joignent leur expérience du genre, leur style et leur talent sur ce scénario proche du roman "Gone" de Michael Grant.
En effet, l'idée de départ campe le décor d'un monde débarrassé de ses adultes et des plus petits par un mystérieux virus et où quatre jeunes héros détiendraient la clé d'un retour salvateur pour un point avant la catastrophe.
Ces quatre personnages qui vont se croiser dans leurs volumes respectifs sont liés à un jeu vidéo en réseau et "se connaissent" sous des avatars, un énigmatique Khronos leur donne rendez-vous le 24 décembre près d'une grande horloge de Paris pour remonter le temps. N'ayant rien à perdre ils comptent s'y rendre, gérant leur obstacles respectifs car il n'est plus sûr de traîner dans les rues et voyager seul.
Le Jules de Carole Trebor donne le ton, le premier son de cloche. Il est commun aux ados lambda et son histoire permet de cerner une triste ironie de la situation. Son plaisir des univers dystopiques et fantastiques devient réalité. Sa passion du jeu WoT lui permettra de gérer sa nouvelle réalité, prendre de la distance, prendre courage, garder des attaches à l'enfance en traversant les rues de Paris reprenant par moment l'avatar de son personnage Spider Snake.
L'apparition de la petite Alicia, une petite sœur d'adoption pour l'occasion fan de Dora l'exploratrice et seule très jeune rescapée, lui permet également de tenir les multiples revers à distance et de se donner de nouvelles motivations. Se relevant de la déception d'avoir « perdu » son frère Pierre, drogué et membre des Dévoreurs, il s'attache à Alicia et la prend en charge du haut de ses 15 ans. Ce jeune Geek taillé pour le Rugby se sent encore immature, peu préparé à la vie adulte à laquelle le contraint le virus. Qui le serait à moins? Ces amis semblent grandir plus vite que lui.
En rejoignant le clan de ses anciens amis, le changement va se faire dedans et dehors. Les affrontements des bandes de jeunes vont resserrer les actions de contrôle des forces militaires et les ados passent de la juste survie alimentaire à l'offensive armée. Les copains deviennent des "soldats" improvisés, répondant strictement aux règles qu'ils se sont institués, les chouettes surnoms que la bande s'était donnée par amusement glissent vers l'usage du nom de code.
L'auteure réussit toutefois à maintenir la violence du contexte à distance, un ou deux affrontements mis à part, les événements extérieurs sont rapportés et c'est le ressenti de Jules qui nous intéresse. Il tente de trouver sa place. Les couples se forment, Alicia passe son temps à jouer avec Max, un nouveau, Isa l'ex-fiancée de Pierre n'envisage pas le grand frère comme une âme perdue et la cousine de Max, la rousse Koridwen, fan du jeu WoT, pourrait être aussi convaincue de l'urgence de se rendre au Rendez-vous du joueur Khronos.
Elle est réservée, sauvage et jolie cette Kori. Elle fera l'objet d'un autre volume ou l'on aura le plaisir de retrouver de nouveau Jules.
N'écoutant pas les reproches de Jérôme, absorbé par son nouveau rôle de chef de clan et le trouvant peu responsable, vivant dans ses fantaisies, Jules veut croire que le voyage dans le temps est possible, la réalité étant elle-même dure à digérer et comprendre.
Les forces militaires sont-elles composées d'ados, le roman ne semble pas le dire aussi comment ont-ils été épargné? Le reste du monde est-il totalement absent d'adultes? Pour cela, il faudra suivre la suite des aventures de U4.
Kori, Yannis et la belle Stéphane font déjà leur apparition ici, évoquant une problématique à la situation, la passation est faite. Comment les autres auteurs ont-ils relevé le challenge de cette série ambitieuse. Où le fil de l'histoire nous mènera t-il?
A découvrir et suivre.
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CAROLE TREBOR
AUTEURE
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CE QU'ILS EN DISENT?
http://www.babelio.com/livres/Trebor-U4--Jules/743181
http://www.leslecturesdemylene.com/2015/08/u4-jules-de-carole-trebor.html?m=1
http://lectureavie.blogspot.fr/2015/08/u4-jules-carole-trebor.html?m=1
https://lesentierdesmots.wordpress.com/2015/08/19/u4-jules-carole-trebor/
http://www.ricochet-jeunes.org/livres/livre/54759-u4-jules
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DE LA MÊME AUTEURE!!
GULFSTREAM
2012
9782354881719
A PARTIR DE 15 ANS
Moscou, automne 1941.
A quinze ans, Nina se découvre ennemie du peuple.
A quinze ans, par on ne sait quelle mystère, Nina ressemble toujours à une enfant de dix ans.
Mais ne vous y laissez pas prendre, les orphelinats de sa Russie vous forge un caractère de survivant.
Bravant les punitions pour son « insolence » manifeste contre le grand dirigeant Staline et sa doctrine anti-occidentale, caricaturant son portrait à son cours d'Arts plastiques, Nina la « petite » survit à la chambre d'exclusion et les rats.
Elle se montre la digne fille de sa mère, conservatrice envoyée au Goulag déclarée traître à la nation pour son combat contre la censure des oeuvres d'Arts Occidentale en Russie.
Son père, parti mystérieusement de Russie quelques années auparavant, lui laissera dissimulée dans sa poupée un couteau d'ivoire, une boussole et un drôle d'héritage. Un pouvoir qui chauffe la lame et brûle comme la colère qui monte en elle. Luttant contre l'absence de chaleur familiale, Nina Volovitch apprendra que parfois le ver est dans le fruit. Un secret familial qui pèse sur le monde.
Elle devra faire avec un oncle inconnu, sans doute à l'origine de l'injustice de ce gouvernement redoutable et totalitaire qui semble en savoir plus sur sa nature et son étrange petite taille.
Une seule solution pour l'heure! Fuir! : Les études de Carole Trébor sur les échanges artistiques entre la France et la Russie entre 1945 et 1985 lui auront inspiré ce fond historique très précis. Apparaît entre autres la police secrète précédant le fameux KGB, La MGB. Nous y retrouvons la censure des oeuvres qu'elle découvrira par ses recherches et installe delà un fond dramatique fort. L'auteure met en évidence le problème de l'accès à la culture, l'instruction, l'ouverture d'esprit et l'épanouissement personnel.
Ce contexte offre un univers dur et froid, les personnages sont endoctrinés comme des robots « pensant » bien penser et bien faire. le mauvais traitement de la meilleure amie de Nina et l'exil de ses parents la feront se révolter contre l'hypocrisie et la tyrannie de l'autorité en présence. Cette dureté des rapports humains et des décors rappellent la série « Meto » de Yves Grevet, beaucoup plus brute cependant.
L'aspect fantastique peine à venir mais une fois qu'arrive l'accroche, elle titille notre curiosité et nous souhaitons évidement au terme du volume en savoir plus.
VOIR ENFIN:
A quinze ans, Nina se découvre ennemie du peuple.
A quinze ans, par on ne sait quelle mystère, Nina ressemble toujours à une enfant de dix ans.
Mais ne vous y laissez pas prendre, les orphelinats de sa Russie vous forge un caractère de survivant.
Bravant les punitions pour son « insolence » manifeste contre le grand dirigeant Staline et sa doctrine anti-occidentale, caricaturant son portrait à son cours d'Arts plastiques, Nina la « petite » survit à la chambre d'exclusion et les rats.
Elle se montre la digne fille de sa mère, conservatrice envoyée au Goulag déclarée traître à la nation pour son combat contre la censure des oeuvres d'Arts Occidentale en Russie.
Son père, parti mystérieusement de Russie quelques années auparavant, lui laissera dissimulée dans sa poupée un couteau d'ivoire, une boussole et un drôle d'héritage. Un pouvoir qui chauffe la lame et brûle comme la colère qui monte en elle. Luttant contre l'absence de chaleur familiale, Nina Volovitch apprendra que parfois le ver est dans le fruit. Un secret familial qui pèse sur le monde.
Elle devra faire avec un oncle inconnu, sans doute à l'origine de l'injustice de ce gouvernement redoutable et totalitaire qui semble en savoir plus sur sa nature et son étrange petite taille.
Une seule solution pour l'heure! Fuir! : Les études de Carole Trébor sur les échanges artistiques entre la France et la Russie entre 1945 et 1985 lui auront inspiré ce fond historique très précis. Apparaît entre autres la police secrète précédant le fameux KGB, La MGB. Nous y retrouvons la censure des oeuvres qu'elle découvrira par ses recherches et installe delà un fond dramatique fort. L'auteure met en évidence le problème de l'accès à la culture, l'instruction, l'ouverture d'esprit et l'épanouissement personnel.
Ce contexte offre un univers dur et froid, les personnages sont endoctrinés comme des robots « pensant » bien penser et bien faire. le mauvais traitement de la meilleure amie de Nina et l'exil de ses parents la feront se révolter contre l'hypocrisie et la tyrannie de l'autorité en présence. Cette dureté des rapports humains et des décors rappellent la série « Meto » de Yves Grevet, beaucoup plus brute cependant.
L'aspect fantastique peine à venir mais une fois qu'arrive l'accroche, elle titille notre curiosité et nous souhaitons évidement au terme du volume en savoir plus.
VOIR ENFIN:
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