TORTUES À L'INFINI/ JOHN GREEN



GALLIMARD JEUNESSE
2017
978207509444
A PARTIR DE 16 ANS

 

: Le tout nouveau John Green.
La 4ème de couverture semble me plaire.
De toutes les façons, blogueur, lecteur, je suis fan de John Green.
La 1ère de couverture représente un ressort, ressort orange.
C'est signe d'une lecture solaire, ça, non?
C'est le signe figuré de l'infini. Je me repenche sur le titre.
"Tortues à l'infini". Je ne vois pas le rapport.
Ça va être drôle.
Je vais entrer dans l'aventure, ouvrir le livre.
 Je ne cesse de caresser du bout des doigts le grain choisi du carton de couverture.
L'auteur essaye de m'amadouer. Il ne m'aura pas.
C'est idiot. Je veux qu'il m'ait, je suis fan.
De toutes les façons, il m'avait déja.
Mais tout de même, j'aime à penser que mes goûts sont les miens et que ma démarche de lecteur n'est objectivement pas si... subjective.
Bref. Vais-je de nouveau voir le loup, être avalé tout crû? Je prie pour ne pas être rejeté, peau et os compris. Je veux être conquis.
Je lis.
John Green fait-il du John Green?
Aza, son ado héroïne, est réservée, déja touchante.
L'auteur apprécie bien de mettre en avant des personnages ados sensibilisés durement par la vie, blessés voire bancals.
Ca les rend tout de suite attractif à notre curiosité, notre cou se plie, nous reposons doucement notre tête sur une de nos épaules, la compassion se vit couchée, de côté ou la tête en avant, le nez dans un kleenex.
Pourtant, John Green nous les imagine assoiffés d'espoir, affamés de courage, ils sont jeunes et nous nous demandons, nous, lecteurs, comment l'auteur va  leur rendre la part d'insouciance que la sortie de l'enfance, plus compliquée que le passage ordinaire pour ces héros, leur a volé.

Aza est pétrie d'obsessions, des idées qui l'emmènent loin et l'angoisse parfois.
La spirale sans fin. Le ressort. Le soleil aura un peu de retard finalement mais John Green sait le ramener.
Ces héros-là sont toujours bien entourés.
Des amis qui traverseraient l'Amérique ou grimperait leur décrocher la lune si on le leur demandait. L'amitié ado' est un thème cher chez John Green, celle à la vie à la mort qui signe un chapitre inoubliable de la vie.
Daisy est la meilleure copine de Aza. Une amie haute en couleurs ( pas si haute, elle est de petite taille et oui, elle a des cheveux colorés). Pétillante, Daizy est une geek qui écrit des fanfictions de StarWars, la vie amoureuse de Chewbacca le poilu.
C'est elle qui donne l'idée à Aza de renouer avec son ami d'enfance, Davis.
La tête du père de Davis, industriel très riche et très véreux, est mise à prix (il s'est sauvé pour échapper à la justice, laissant ses deux fils au personnel de la maison). 
Comme tout le monde, Daisy pense que quelques centaines de dollars pourraient ajouter une bonne noisette de beurre au quotidien.
Aza, toute émue de retrouver ce jeune garçon qui l'avait fait craqué, connait quelques scrupules à trahir Davis.
La confiance est une chose précieuse et cela tombe bien parce que Davis serait d'ailleurs près à les payer pour que la preuve qu'elle ont trouvé sur la localisation du père reste inconnue des autorités et que le père ne revienne pas, pour le bien-être de tous.
Aza confie sur ses moments de confidences avec Davis, son souci maladif, parce que ça n'est pas simple d'aimer embrasser quelqu'un, d'un côté et de s'angoisser à l'idée d'être envahi par des bactéries de l'autre par contact labiale.
Aza en a marre d'être Aza et Davis aime Aza telle qu'elle est.
 Comme la plupart des héros ados de John Green, ses personnages vont tenter de colmater le petit creux de vide avec des bouts de coeur et cela fera l'affaire d'une aventure dont on suppose bien que le lecteur se prendra sans déplaisir.
C'est profond, cela suscite un doux malaise parfois, c'est doux-amère, touchant. Les héros se questionnent sur le sens des choses, les doigts enchevêtrés comme les fils d'une trame, comme souvent.
Quel genre de père fortuné lèguerait sa fortune à son lézard?
Certains être chers disparus seraient presque invoqués à apparaitre, là, maintenant, pour discuter, trouver du réconfort.
Aza et Davis, comme les autres héros de Green, se tournent vers un essentiel qui maintiendra la barque à flot. Son humour noir et insolent nous rendra du coup de coude et viendra dire, tu verras, ça va aller.
John Green fait du John Green, en effet. Cela connaîtra ses limites mais d'ici là, ses fans lecteurs ne devraient pas se priver de leur lot, les autres aussi.
Je caresse la tête de mon loup, gratte le dessous de son cou et le remercie de m'avoir laisser la peau.
Merci pour la lecture et à bientôt.

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JOHN GREEN



AUTEUR



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