LA VIE JUSTE Â CÔTE/ ANNE MULPAS ET ILLUSTRE PAR MARJORIE POURCHET




SARBACANE
2010
9782848653525
A PARTIR DE 7 ANS


: Que je l'apprécie Marjorie Pourchet.
L'illustratrice m'avait déja fait sourire et enchanté avec sa "Tête dans le sac" sur un autre temps de lecture.
Elle en était également l'auteure. 

Marjorie racontait le sentiment de timidité d'une ouvrière dans une société presque sans états d'âme, avec des personnages qui ironiquement n'en manquaient pas.
Ainsi, ces derniers revêtaient métaphoriquement, à l'instar de notre douce timide faisant l'autruche dans son sac à main, des éléments caractéristiques de leur humeur ou de leur nature profonde.
C'était amusant pour le lecteur de reconnaitre les personnalités sans l'aide du texte.
Un vrai plaisir, cet album, à offrir à des oreilles captives par ailleurs.

Ici, Marjorie Pourchet associe sa fantaisie graphique à l'écriture d'Anne Mulpas, auteure du bon roman jeunesse "Big Big Boss". 
Elles partagent cette fibre sensible des coeurs fêlés et des fausses causes perdues.  
D'un côté, comme de l'autre, on ressort gonflé d'espoir et de possibilités d'aller de l'avant, dans cette tolérance crédibles des personnalités spéciales.

Que ce passe t-il alors dans "La vie juste à côté"?
Bonne question.
Cela semble intéresser, attirer l'attention de la petite fille de l'histoire.

Et tandis que le texte nous indique ce qu'il y a droit devant, le quotidien qui défile, nous remarquons à l'image le regard de la jeune fille qui bifurque.
Rêveuse ou âme étourdie?

C'est une qualité que l'on reconnaitra à chacun des enfants représentées ici, à papoter, à regarder devant et derrière, tandis qu'aucun adulte ne brise sa ligne d'horizon fixée.
Droit devant.

L'héroïne se montre cependant encore plus curieuse des petites choses qui cernent ou gravitent autour des personnages qu'elle croise et son esprit se met à vagabonder, loin, très loin.
L'image prolonge le texte.

"J'ai respiré un bon coup et puis j'y suis allée.
Un banc faisait de l'harmonica
Les arbres jouaient à chat perché.
Le vent sentait la cannelle et la fleur d'oranger.
La rue et le goudron étaient un tapis de sable doré..."

Rêveuse?
Certainement.
La vie juste à côté prend une double lecture, pour nous, avec la rencontre d'un autre, rêveur, curieux tout autant, qui comprend qu'il est drôle de s'intéresser à ce qu'il se passe à côté et au delà des choses.

Marjorie Pourchet souffle un vrai vent de fantaisie qui dynamise ses planches de dessin, s'autorisant à tourner autour du personnage, variant les angles de vue, offrant aussi les angles morts par des jeux de reflets. 

Il y en a des choses à voir autour de soi et même, encore une fois, bien au delà nous exprime Anne Mulpas.
Une ode à l'enfance, fraîche, candide et nourrie de curiosité, de complicités.








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DE L'AUTEURE 





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ANNE MULPAS




AUTEURE



ET



 MARJORIE POURCHET


AUTEURE ET ILLUSTRATRICE





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