LA MAÎTRESSE EST AGENT SECRET/ ROGER JUDENNE

OSKAR ÉDITEUR

COLL. POLAR

PREMIER ROMAN

2018

9791021406513

À PARTIR DE 9 ANS

: La quatrième de couverture n'est pas très engageante pour l'héroïne que l'on nous propose.

Cette maîtresse d'école aurait égarée son portefeuille, avec son badge du FBI. Quel agent digne de ce nom se laisserait découvrir aussi simplement par un de ses élèves? C'est Louise qui va retrouver le portefeuille et va vendre la mèche à son groupe de copains.

Un secret bien gardé.

Fichtre!

L'auteur Roger Judenne nous réserverait-il un pastiche d'aventure?

L'auteur nous surprendra un peu pourtant, les premières pages nous détrompent sur la farce à laquelle nous aurions pu nous attendre et l'angle pris n'est finalement pas si farfelu, surtout à hauteur de pré-ados de cet âge.

La scène principale de notre intrigue sera plantée du côté du Château de Maintenon, où les parents d'un des élèves et jeune héros, Mathis, sont gardiens.

Nous imaginons le groupe de Louise, Mathis, Zoé et Ugo âgés d'à peu près 9 ans.

Ils connaissent certainement comme nous ces séries américaines qui font succès avec des agents du FBI, des personnages d'action à la vie excitante et dangereuse.

La main mise sur un badge qui semble vrai de vrai, avec la photo de leur propre maîtresse, cela va faire bouillonner les esprits du petit groupe et alimenter les conversations de cour de récré.

Info ou intox?

Plutot que de se demander si c'est un vrai badge, des enfants de cet âge se demanderont pourquoi un adulte de référence s'amuserait à avoir un faux badge de pacotille?

De plus la maman de Louise aurait surpris une conversation privée de la maîtresse et donc confié à son époux restaurateur qu'elle fut très impressionnée de l'accent américain de cette dernière.

Si ça n'est pas une preuve ça?

La maîtresse est-elle un agent dormant en veille d'une terrible menace à venir?

Bien entendu, curieux comme eux, nous avons envie de savoir, le nez dans les pages.

La complicité presque attachante de Louise et sa bande, Mathis et ses jeux de mots "énigmes" à tiroirs, nous donnent une raison moteur d'accrocher à la possible "escroquerie".

Le décor du quotidien devient un site de jeu de pistes et de surveillance pour soutenir ou rejeter la thèse des enfants.

La disparition d'une élève et le départ fissa de la maîtresse n'aideront pas à dissocier la fiction de la réalité.

L'angoisse va monter doucement, à l'idée d'interférer dans des histoires d'adultes.

Nous ne serons pas dans collection Polar pour rien, chers lecteurs.

Le récit ne restera inoubliable mais la lecture n'est pas désagréable, c'est un contrat très honnête pour passer le temps.

Bonne lecture!

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