ROBERT LAFFONT
COLL.R JEUNESSE
2024
9782221273968
À PARTIR DE 12 ANS
: "On a volé la Joconde" de Nicolas Day, comme l'album "Mona Lisa" de Géraldine Elschner et Ronan Badel (L'Élan vert), reprendra un épisode qui fera la renommée du tableau de Léonard. Ça sera l'excuse et l'opportunité d'aborder à la fois un des vols les plus célèbres de France et les origines de l'oeuvre volée en même temps.
"On a volé la Joconde" de Nicolas Day sera très agréable et pédagogue là dessus, croisant la fiction et le documentaire rendant le récit vivant, avec des allers retours entre le vol célèbre et la technique du maraudeur, et le passé de Léonard De Vinci.
Quelles étaient les motivations de ce criminel esthète et pourquoi avoir choisi cette peinture (qui n'aurait pu être "écoulée" dans le marché noir sans être facilement repérée)?
Génie du crime, génie de l'Art.
Le roman prendra le temps puisque nous passerons de l'un à l'autre, mais les chapitres seront courts, l'auteur comme racontant une anecdote à des amis.
Il tiendra à mettre bien en évidence tous les détails importants, incroyables pour l'époque autour de la Joconde, transformera le cambriolage en feuilleton captivant.
Comment un seul homme avait-il pu voler l'une des peintures les plus célèbres du monde et l'attraction touristique du Musée du Louvre? Était-elle aussi bien gardée qu'un bijou dans son coffre-fort?
Sur son mur, cadrée à n'en plus bouger au Musée du Louvre (France, Paris), peut-être pour l'éternité, la "Joconda" restera aussi silencieuse qu'elle fera parler ses spectateurs.
" Sfumato"! Écran de fumée léger sur les contours dans ce petit tableau, assimilant la jeune femme qui pose à une apparition, la technique nouvelle de son artiste faisant disparaitre les traits du dessin.
Comment faisait-il? Mystère.
L'émerveillement généré par ce prodige d'époque donnera au public l'envie de tout connaitre de la peinture, l'origine du fond de paysage, l'identité de son modèle...
Ce titre viendra compléter les nombreuses propositions pour la jeunesse autour du génie Da Vinci.
Mais il aura son angle d'histoire spécifique.
Nous ne serons que trop conseiller ces titres suivants en particuliers: "Le sourire de ma mère: une année avec Léonard" de Marie Seillier (Nathan), où De Vinci découvrira la surdité de sa servante et lui fabriquera un cornet; " Robots" de David Hawcock (Nuinui) et les inventions de De Vinci en Pop-Up; " Si on adoptait Leonard De Vinci" de Mano Gentil (Oskar Éditions), petite pièce de théâtre pour enfants qui reprendra avec une classe fictive la vie de De Vinci. Ces passerelles vers la légende De Vinci permettront d'illustrer une modernité et une révolution incroyable apportées par un personnage très humble et sur plusieurs terrains de créations.
Tout semblera possible sur cet exemple du génie humain logé dans un personnage né populaire élevé comme un orphelin.
Il était possible de changer sa condition ou/et de contribuer à la belle marche du monde vers son avenir en étant quelqu'un de rien comme Léonard.
Les auteurs de littérature adulte et même jeunesse ne târiront pas d'anecdotes, de légendes, souvent les mêmes, autour de ce personnage presque autodidacte italien qui transformait ses oeuvres artistiques et scientifiques en or.
Da Vinci aura même du génie militaire, inventant de nouveaux canons.
Leonardo l'artiste, illétré et "bâtard", réinventra la peinture et multipliera les talents pour poser ses questions et y trouver des réponses.
Comment tourne le monde?
Quelle est le secret de la science du monde?
Pour le comprendre, Da Vinci tentera de le copier, avec des peintures, des plans, des automates, des machines.
Prendre le temps de savoir et de comprendre sera un luxe que peu de gens de sa condition pourront se permettre, il faudra gagner son pain quotidien.
Leonardo aura un don.
Il sera un modèle d'inspiration aussi pour les autres artistes, tandis qu'avant son époque, il fallait être bien né, recommandé, pour réussir.
Un roman sympa.
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