BEAUTÉS: HISTOIRE DE LA DIVERSITÉ/ SOLEDAD ROMERO MARIÑO ET ILLUSTRÉ PAR ALICIA CABOBLANCO

FLEURUS

2023

9782215185413

A PARTIR DE 8 ANS

: Être beau.

L'un des objectifs qui fera rêver déja très tôt, car on le sait et la tv le dit, ceux qui sont beaux sont riches.
L'un et l'autre seront souvent des espoirs difficiles à atteindre, à moins d'une chute des actions de la beauté au cours de la bourse qui relance la donne, cette monnaie se présentant aussi comme un investissement risqué et changeant.

" Beautés: histoire de la diversité" ré-interrogera notre société et ses coulisses, pour vous divertir jeunes lecteurs certes mais aussi pour nous instruire, car la beauté n'est pas que jolie, ostentatoire et futile, elle est parfois autre chose, réunissant des groupes, des tribus culturelles autour d'autres valeurs que la grâce et l'argent, et "la beauté est dans l'oeil de celui qui sait regarder": avant d'être une tendance commandée, la beauté est un regard de goût très personnel.

Voyage dans le temps et les sociétés offert par les auteures Soledad Romero Mariño et Alicia Caboblanco, pour explorer des phénomènes et expressions de la beauté atypiques qui changeront, influenceront notre regard, nous feront prendre de la hauteur.

Vraiment, la beauté c'était bien plus que cela?

Puisqu'on vous le dit ici.

La beauté jusqu'au bout des ongles et seulement sur certaines parties du corps.

Que les ongles sont beaux!

Le beau pourra être réservé à certaines catégories sociales.

Le saviez-vous?

Les ongles décorés et très longs étaient signe de distinction et de haut-rang dans la Chine antique.

Les guerriers peignaient leurs ongles en or et argent pour impressionner leurs ennemis, avec des griffes de "fer" ils inspiraient la férocité.

Les femmes impératrices et les princesses coloraient leurs longs ongles en rouge et noir brillant et jouaient la carte de la séduction, tandis que les femmes de la classe ouvrière n'avaient le droit aux teintes colorées et naturelles.

Au Japon, certaines femmes japonaises se teingnaient les dents en noir: "avec la tradition "Ohaguro", afficher des dents noires et brillantes était un symbole d'élégance, de beauté et de maturité".

La beauté dans la peau, un peu, beaucoup ou entièrement!

Qu'être tatoué est beau!

Le beau servira parfois la croyance.

En polynésie, on recouvrait les enfants très tôt la peau de tatouages selon la tradition. Plus il y en avait, plus le respect du clan était grand, nous raconte-t-on. Depuis longtemps, le tatouage fut l'expression élégante pour illustrer une identité, une appartenance, avec des symboles géométriques ou des symboles magiques liés à la nature qui ne devaient pas les placer sous la protection des dieux, mais s'en protéger (à croire ici que les dieux n'étaient que calamités naturelles). L'image des dents de requin seront le sens de l'orientation, les pointes de lance seront le symbole du courage, le lézard sera un porte-bonheur et le soleil apportera la richesse.

Beau comme un dieu!

Prendre soin du corps est un devoir dans certaines civilisations antiques si l'on veut être respecté, admiré. Loin d'être un temple, il est une façade à entretenir si l'on veut jouer les entrées seulement sur invitations et se faire prier.

Les égyptiens, nous révèlera-t-on, verront avec le culte de la beauté un rapprochement vers le ciel et l'obtention d'un statut divin, concurrençant des dieux que l'on imaginera d'une beauté incomparable (étonnant que la foudre ne se soit pas abattue pour décourager les moins humbles, il s'agira bien de légendes d'Egypte et non hébraïques).

Le culte développera ses secrets de beauté.

C'est un investissement dont il faudra tirer parti, pour là aussi, impressionner : khôl et yeux de chat, crème anti-ride, à base d'huiles, d'encens et de cire !

Halte là, mais qu'elle est ce parfum envoûtant et enivrant ? Préparé à base de miel, de vin et de fruits, mon seigneur !

On crée la crème exfoliante contre les peaux mortes, le fard à joue avec de l'argile broyée, le henné pour colorer et entretenir les cheveux, les hommes se rasaient la tête et ornaient leur royale tête de perruques somptueuses.

Une publicité pour un savon, vieille des années 80, portera d'ailleurs le nom de la reine Cléopatre (hormis la colle blanche et le liquide pour les sols, bien entendu), en rapport à la légende racontant qu'elle ne prenait que des bains de lait, secret de sa beauté.

Opérer, souffrir pour être beau!

Les mayas usaient d'un processus pour allonger leur crâne, critère de beauté du coin, d'où la représentation de certaines statues aux crânes allongées.

Vous connaissez sans doute la vieille traditions des pieds bandées pour les chinoises pour leur conserver des petits pieds gracieux. Une torture!

Et le corset pour la taille fine du moyen-âge?

La beauté, charme unique ou simple et naturel!

Le documentaire nous présentera le beau sous d'autres angles esthétiques, mais aussi ethnologique, par exemple le monosourcil !

C'est la civilisation grecque, c'est dit dedans vous verrez, qui considérera une ligne continue, de grâce pleine de poils sous le front, venant équilibrer un visage fin.

C'est Frida Kahlo, l'artiste mexicaine, qui rendra le poil du sourcil de nouveau populaire par une contre culture tendance affichée et assumée, grâce aux révélateurs de beauté qu'était sa peinture sur ses auto-portraits.

On retrouvera aussi l'exemple africain des femmes "girafes" aux longs cou lacés de colliers et les femmes aux galettes de bois dans la lèvre inférieurs...

Ce titre sera à rapprocher de l'excellent "Choquant!: quand les vêtements font parler d'eux", de Philippe Nessmann et Matthieu Méron (Seuil Jeunesse).
"Beauté: histoire de la diversité" sera à recommander à un public à partir de 8 ans ("Choquant" concernant des élèves de collèges au moins).
C'est à noter!