BAYARD JEUNESSE
2025
9791036370014
À PARTIR DE 12 ANS
: Cinquième tome et dernière fille Nodès lâchée dans le Paris nouveau en pleine reconstruction et accueillant de nouveaux emplois, ouvrant à de nouveau métiers. Rappelez-vous, chaque tome et chacune des filles nous permettront d'entrer dans les carrières féminines de l'époque: la maman est couturière, l'aînée Amélie travaillera comme vendeuse dans une chapellerie puis sera embauchée aux nouveaux grands magasins bourgeois bons marchés, Marthe la cadette poussera la chansonnette dans le cabaret de sa tante après avoir usé ses mains et ses reins à la blanchisserie, Joséphine aura trouvé une bonne place de fleuriste et Suzanne, l'autre des "jumelles", sera celle qui poursuivra ses études au delà des douze ans légaux pour devenir institutrice.
Et Pascale?
Un dernier tome et l'on refermera doucement l'univers Nodès après de bons et loyaux services de lecture.
La jeune Pascale, nous l'avions entrevu au travers des destins des autres soeurs, était forte tête et n'était pas douée à la couture (comme certaines de ses soeurs) pour prêter main-forte à la mère qui ne désemplissait pas sa liste de demandes de reprisage. Ceci permettait aux filles de fournir le coup de main sur une tâche qui formait à quelque chose et permettait de gagner des sous.
Et si elles voulaient apprendre un métier de l'époque et qui leur plairait? Que fait on quand on est une fille?
Pas tailleur de pierre, en tous cas.
Et malheureusement, Pascale ne rêvait que de cela, travailler le bois comme un ébéniste ou un charpentier.
Et puis l'occasion se présentera où elle forcera la main d'un de ses amis, bien placé auprès de Viollet-Le-Duc, architecte nommé par l'empereur Napoléon pour restaurer la cathédrale Notre-Dame (depuis le saccage historique des protestants).
Pour mémo.
Notre-Dame est un coeur de Paris, un joyau architectural de son époque et le symbole du droit d'asile des persécutés, des pauvres. Une loi s'appliquait sérieusement comme pour un asile politique et les soldats ne pouvaient y entrer pour y déloger des individus à appréhender au nom de la loi.
Ô, Notre-Dame et ses gargouilles!
Travailler sur le chantier impérial est aussi prestigieux pour un homme que de servir comme Amélie les dames des grands magasins. On en parle et ses idées rayonnent dans le monde.
Mais attention, ce métier n'embauchait pas de fille à former, on supposait que c'était trop usant pour le genre, inadapté car fréquenté par des hommes, hommes et femmes ne partagent pas encore tous leurs espaces de loisirs, chacun son "vestiaire" si l'on peut dire.
Et bien Pascale préfèrera braver l'autorité parental, l'autorité pénale, pour qu'on lui permette de se former et de démontrer de quel bois elle est faite.
Mais il est interdit de se travestir en garçon.
Même déguisée, Pascal restera Pascale.
Le ton du dernier roman donnera l'air d'avoir un peu changé, basculant sur une enquête, puisque Viollet-Le-Duc, un jour, ne se présentera pas.
Comment poursuivre le chantier sans son maître? L'intrigue nous poussera au début vers des volontés politiques, des détracteurs de l'empereur.
Est-ce le cas?
Pascale soutiendra son ami Gaspard (son complice sur le chantier qui l'aura faite embauché auprès de V-L-D).
La recherche du "patron" fournira en définitive l'excuse pour parcourir l'oeuvre ND, envisager les escaliers raides, les étages et couloirs hauts, les multiples métiers de la taille dont sculpteur de chapiteaux de colonne ou des célèbres gargouilles et le mobilier en bois pour les cérémonies. Nous n'évoquerons pas les vitraux tant il y aurait à dire et il faut rester concentré sur l'avenir de Pascale.
Nous serons donc bien dans l'immersion d'un métier.
Toujours dans l'anecdote historique, les autrices Sophie Noël et Anne-Marie Desplat-Duc glisseront des us et coutumes intéressantes de l'époque:
Vous verriez-vous vous raser les cheveux pour de l'argent?
Garder ses cheveux longs étaient une coquetterie et une fierté féminine, un chantier long et bien entretenu. Certaines femmes sans le sou cédaient leur chevelure contre quelques sous pour en faire des perruques à la mode.
Dans "Notre-Dame de Paris" de Victor Hugo, Fantine la mère de Cosette se prive de ses cheveux..."
Le dernier tome reste très accessible et continue d'apporter aux jeunes lecteurs du sens à un air du temps parisien impérial, louant le passé et glorifiant la modernité et l'avenir. Dans les projets de Napoléon, on pouvait aussi raconter l'effort féminin.
Ce qu'aura fait les deux autrices.
EXTRAITS:
SCULPTURE DE LA PIERRE
SCULPTURE DU BOIS
SCULPTURE DU METAL
SCULPTURE DU VERRE
DES FILLES CHEZ LES COMPAGNONS?
VOIR AUSSI:
Commentaires
Enregistrer un commentaire