2015
9782092555705
A PARTIR DE 9 ANS
- Alors??
-Mais tais-toi donc !!! Tu veux finir à la circulation??
-Oui bon. Qu'est-ce qu'ils disent?
- Les voisins racontent qu'ils n'ont rien vu. Au début. Ils parlent de leur série télé préféré Criminal expert. Attends! Parait qu'il y en a un qui a vu un personnage sauter... un personnage avec une cape d'un toit??
- Et pi' quoi encore? Moi, j'ai vu ma belle-mère soulever des poids la semaine dernière. Alors?Ben, dis! Y en a forcément un qui a vu quelque chose.
- Chuuuut! Le petit Benedetti dit qu'il a vu tard au soir son camarade de classe passé devant chez lui en pyjama et robe de chambre.
- Bah, c'est pas encore un crime. 
- Et qu'ils se sont battus et qu'ils ont fait un pari à cause d'une certaine...Cassandr..non, non! Alexandra. Une histoire de coeur.
 - Je vois pas le rapport avec les lingots d'or que l'inspecteur recherche et ni l'histoire du pyjama? Alors?
Il a été voir le petit Lassalle, le petit au pyjama? Il a parlé au père?
- Attends!... .... le père a coursé son fils dans les rues en caleçon, je crois, un truc comme ça....le petit a fait un vol plané, y avait une histoire de bouquets de fleurs à livrer, une histoire de gouttière qui s'est plié aussi et aussi de...belle jeune fille...sur les toilettes?? Je crois qu'on le tient notre superman de banlieue, non? Quelqu'un aurait entendu crié le mot taule dans la foulée, je crois. On se rapproche.
- Ben ça en fait du monde qu'a rien vu et qui était devant sa fenêtre à cette heure-ci. Remarque le spectacle devait bien mériter de zapper son émission. Ben sinon, et le lingot qui manque, dans tout ça?
- Bah j'entends plus et puis l'inspecteur se lève, bon sang! Faudra lire le procès verbal.Hein, quoi, qu'est ce que tu marmonnes? Qu'as tu à rignocher dans ta barbe?
- Où..hé hé...où le livre quand il sortira. 'M'ai avis que ça va donner des idées tout ça hé hé!
 ( résumé inspiré librement du livre*)
: "L'interrogatoire ou ce qui s'est vraiment passé...", on finit un peu par le savoir.
Bien que Hubert Ben Kemoun procède par ellipses pour nous compter cette histoire à s'arracher les cheveux de la tête ( ceux de l'inspecteur!) et à lire avec plaisir ( le notre!) , nous( grâce à ce pauvre inspecteur que l'on plaint et qui se trouve absent des dialogues!) réussissons finalement à réunir les pièces du puzzle et à y voir clair.
Il semble y avoir deux histoires, une rapportée par les différents témoins de façon décousue et une autre secrète qui nécessite l'interrogatoire d'un officier de police.
L'exercice ne semble pas simple et c'est le sel de l'histoire. Chaque personnage convoqué raconte ce qu'il a fait et où il était à l'heure du délit et les digressions vont bon train. Une bonne dose de patience et de concision sont de rigueur.
Au grand dam probable de l'inspecteur dont la présence est suggérée par les réponses et interrogations, les personnages vont remonter le temps et révéler une petite histoire autre, d'ados, banal mais qui va déraper et qui au bout du compte ( oui, au bout du compte!) à tout à voir avec l'objet de la convocation. 
Teddy Lassale, ses parents, sa directrice d'école, son rival Mathias Benedetti, ses voisins et sa future petite amie Alexandra Guérande, tout le monde y passe.
Teddy Lassale, ses parents, sa directrice d'école, son rival Mathias Benedetti, ses voisins et sa future petite amie Alexandra Guérande, tout le monde y passe.
Il faut lire entre les lignes car c'est là que se cache l'intérêt de la police, un vrai suspect s'y est glissé. Cela donne des "dialogues"-si l'ont peut dire- bavards et drôles, tellement les personnages ont du mal à en venir au fait. Scrogneugneu!
Une narration habile, amusante et originale pour flirter un peu avec le récit policier sans en donner l'air.
Et finalement? Qui l'a dérobé ce lingot d'or manquant? 
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AUTEUR
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CE QU'ILS EN DISENT?
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DU MÊME AUTEUR
: Une belle histoire, un bien étrange maître de musique que ce Arlequin qui permettra à une jeune princesse de voir bien au delà des choses.
Enfermée dans son palais, une princesse est en mal de sourire. Son père, le roi, a tout essayé (sauf, évidement la liberté de choix), aussi pense t-il qu'un accordeur d'instruments de musique pourrait réparer sa belle enfant mieux qu'un médecin.
Arlequin est excellent dans son art mais il s'agit d'une personne non d'un objet alors comment redonner le sourire à la princesse. 
Finalement, les deux personnages vont s'apporter et délivrer le même message, à différents niveaux. Ainsi la princesse sera intrigué voir un peu plus par ce "Ricquet à la Houppe" à l'esprit bien fait, sans se soucier de ses énormes oreilles qui lui permettent d'accorder avec justesse mais subissent les moqueries. Ainsi, Arlequin découvrit le désir le plus cher de la princesse en plongeant dans la beauté de sa peinture. Une belle aventure emplie d'une sagesse accessible et d'une douce poésie romantique.
Des illustrations plutôt chouettes de Goust qui participent à la magie vénitienne.
(un avis du loup publié aussi ici:
DEJA PUBLIE ICI:
A PARTIR DE 12 ANS
Le
portillon du magasin Fan Mega Store retentit au passage de Baptiste,
le nouveau CM2, de sa sonnerie stigmatisante! Les regards se portent
sur le jeune garçon, celui du jeune Octave Odéon en particulier,
les commentaires sont au coin des lèvres, le doute s'installe mais
ne reste pas longtemps puisqu'à l'évidence, ce garçon trop secret
pour être honnête est un voleur. 
La rumeur enfle et fait le tour de
la cour de récré, alimentée par des camarades en mal de popularité
et la foule d'enfants se lance aux trousses d'un Baptiste, coupable
désigné désormais de tous les larcins de l'école. La seule chose
à faire, fuir!
Seul
contre tous est
un récit sur la rumeur. Finement traité en quelques pages, Hubert
Ben Kemoun démontre
rapidement de quelle manière l'envie irrépressible d'appartenance à
un clan peut parfois phagocyter le libre-arbitre, balayant la vérité
au profit d'une reconnaissance recherchée. 
Ces jeux de cercle
exposent également l'idée d'une xénophobie folle qui met le feu
aux poudres. La scène finale est très réussie, Baptiste se montre
un jeune très courageux, «seul contre tous» et le professeur, un
adulte responsable de très bons conseils.
A
découvrir et faire passer !
A partir de 12 ans et +. 
: "Narcissisme.déf : adj. Qui a un sens grandiose de sa propre personne. Il surestime ses capacités et ses réalisations, s’attend à être reconnu comme supérieur sans avoir accompli quelque chose en rapport."
Si le beau Gustave avait passé plus de temps dans les livres qu’à corriger physiquement les plus faibles du collège ou même à admirer la perfection de son reflet, sans doute aurait-il découvert un jour cette définition.
Cela lui aurait sans doute fait commettre moins d’erreurs, surtout auprès d’Una, l’élue de son cœur. 
Gustave recevra là sa plus grande leçon de sa vie d’adolescent mais en ressortira grandi.
:Un récit initiatique dans lequel nombres d’adolescents se retrouveront, se reconnaîtront peut-être à travers les faux-pas de Gustave.
Une histoire sur l'importance de l'apparence sur cette tranche d'âge qui fait bien le tour du problème.
Un récit court réaliste et intelligent.

RUE DU MONDE
2011
9782355041754
A PARTIR DE 9 ANS
: MASSICHOLIHALOI est arrivé de son lointain pays pour trouver "fortune" avec sa drôle d'allure, son drôle d'accent et son drôle de nom, au point qu'aucun ne prit le temps de le prononcer correctement.
C'est donc à Machin chouette ou Machin truc qu'échut la tâche ingrate mais indispensable de réparer, de nettoyer, de transporter car la fortune ne se trouve pas sous chaque sabot comme l'on dit et qu'il faut manger.
Le petit Gaspard, lui, apprécie les histoires et les chants de cet hurluberlu qui croit trouver la fortune là où les autres ne l'ont trouvé pour eux-même.
Prêtant son bras à l'effort de guerre et y laissant l'autre sur le champs de bataille, Machin bidule chouette ne désespère pas devant le manque de reconnaissance et lorsqu'on lui refuse de réunir la famille car le temps ce n'est pas toujours de l'argent, il s'en va trouver sa "fortune" ailleurs, laissant les réparations, les transports et le nettoyage à ces hommes à la mémoire courte qui ne surent jamais prononcer son nom.
C'est donc à Machin chouette ou Machin truc qu'échut la tâche ingrate mais indispensable de réparer, de nettoyer, de transporter car la fortune ne se trouve pas sous chaque sabot comme l'on dit et qu'il faut manger.
Le petit Gaspard, lui, apprécie les histoires et les chants de cet hurluberlu qui croit trouver la fortune là où les autres ne l'ont trouvé pour eux-même.
Prêtant son bras à l'effort de guerre et y laissant l'autre sur le champs de bataille, Machin bidule chouette ne désespère pas devant le manque de reconnaissance et lorsqu'on lui refuse de réunir la famille car le temps ce n'est pas toujours de l'argent, il s'en va trouver sa "fortune" ailleurs, laissant les réparations, les transports et le nettoyage à ces hommes à la mémoire courte qui ne surent jamais prononcer son nom.
Ce titre est bien sûr sur la xénophobie, faisant référence à toutes les vagues d'immigrations décriées qui ont trouvées refuge sur des sols plus cléments, fuyant souvent des régimes politiques liberticides et meurtriers. 
Massicholihaloi pourrait être l'espagnol, l'algérien ou l'arménien à qui les pouvoirs politiques d'aujourd'hui ne reconnaissent pas toujours l'intégration et la participation à l'image de la France d'aujourd'hui. L'acte de mémoire est aussi, ici, pour que les jeunes générations ne portent pas le racisme en bandoulière et regardent ensemble l'avenir côte à côte, solidaires des mauvais jours.
Massicholihaloi pourrait être l'espagnol, l'algérien ou l'arménien à qui les pouvoirs politiques d'aujourd'hui ne reconnaissent pas toujours l'intégration et la participation à l'image de la France d'aujourd'hui. L'acte de mémoire est aussi, ici, pour que les jeunes générations ne portent pas le racisme en bandoulière et regardent ensemble l'avenir côte à côte, solidaires des mauvais jours.




A PARTIR DE 16 ANS
DEJA PUBLIE ICI:
https://jeunesse.actualitte.com/critiques/romans/seuls-en-enfer-718.htm
Pélagie,
Arturo, Fabio. Deux ados et un adulte à la croisée de leur destin.
Chacun
souffrant une solitude imposée par l'existence, absences d'êtres
aimés ou d'être aimé, d'opportunités, de secondes chances.
Pélagie
se remet du décès de ses parents et se réfugie dans le cocon chaud
et protecteur de sa tante Emma. Arturo livre des pizzas après s'être
fait éjecté des bancs de l'école. Fabio Angst souhaiterait
probablement beaucoup de choses, si tant est qu'il puisse se rappeler
lesquelles. Avec son docteur, ils rassemblent les morceaux de son
passé afin de donner du sens à sa vie.
La
disparition de Pélagie va mener ces trois personnages au même
croisement. Fabio se rappelle-t-il où il a rencontré cette jeune
fille ? Arturo va-t-il saisir l'occasion de sauver celle qu'il
n'a jamais osé aborder ?
Seuls
en enfer ! est
un récit à plusieurs voix, qui nous plonge dans l'intrigue dès les
premières pages. Les chapitres laissent la parole à chacun des
protagonistes à tour de rôle, esquissant progressivement les liens
qui les relient. C'est très clairement un roman sur la survie, la
capacité à rebondir, à faire preuve de générosité malgré
l'adversité et aller de l'avant, ou du moins trouver les moyens de
ne pas perdre espoir.
Pélagie,
qui est retenue dans un lieu secret et qui se remettait juste de son
drame familial, va trouver la force de faire face à son agresseur.
Arturo se remet en question face à ses possibilités sentimentales
ou professionnelles avec un passif familial compliqué. Fabio,
beaucoup plus âgé, se remet également d'un événement tragique
qui sera évoqué bien plus tard,  afin de ménager le suspens,
puisque nous cherchons à percevoir le kidnappeur éventuel à
travers les confidences de ce personnage touchant, jusqu'au
dénouement.
Un
bon roman de Hubert
Ben Kemoun,
percutant, noir, mais émouvant. La chute ne nous laisse pas ce goût
amer, habituel des thrillers…

















 
 
 
 
 
 
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