KEITH HARING: LE GARÇON QUI DESSINAIT/ KAY A. HARING ET ILLUSTRÉ PAR ROBERT NEUBECKER

QILINN

2018

978237493093

À PARTIR DE 8 ANS

: L'artiste contemporain et américain Keith Haring est une figure emblématique du Pop Art, l'art culturel populaire.

Le Pop Art à cela d'amusant qu'il dénonçait une société trop consommatrice mais qu'il viendra aussi la nourrir finalement aujourd'hui. Ce sont les imprimés de reproduction de Haring qui viendront l'amener auprès du jeune public, sur des baskets " Converse" ou des t-shirts.

Son emploi offrira une dimension cool et cultivée à ceux qui les porteront, c'est l'idée.

Par ce lien, on pourra tenter d'intéresser, ramener les jeunes à son oeuvre d'origine, ce qui est toujours intéressant lorsque l'intention de l'artiste s'est effacé avec le temps. Certains ignorent le vrai contexte de départ, les industriels finalement détournant le vrai message de l'auteur en leur rendant " hommage".

Qui est Keith Haring?

L'album " Keith Haring: le garçon qui dessinait" de Kay A. Haring et Robert Neubecker nous l'explique.

C'est un artiste dans l'âme.

C'est avec son père qu'il a pris goût au dessin, griffonnant des figures en mouvement, tarabiscotées.

Keith va suivre le cursus classique des artistes, entrer dans des écoles d'Art sans pour autant se montrer académique.

Il a son style, il l'explore et s'imprègne des arts urbains pour l'inspiration.

Ces petits bonshommes en cabriole restitueront son goût pour la musique et le Break Dance.

Ça a aussi un style BD très sympathique qui plaît.

C'est un art populaire et culturel.

Ce que l'on remarque du personnage, c'est que le dessin est chez Keith un fort moyen d'expression, le rendant plus capable de faire passer ses passions qu'à l'oral. Il ne saura pas toujours expliquer, intellectualiser ses envies, il dessinera, c'est plus simple et cela semble suffire pour lui, comme d'autres sont plus à l'aise à l'écriture.

C'est à l'identique des oeuvres d'Andy Warhol, reprises mais pas forcément comprises. Cette fois consciemment détournée par l'artiste lui-même en reproductions à acheter, c'était un " Joker" pince sans rire qui fera de ses oeuvres des pieds de nez tout en faisant sa fortune. Cela démontrait sur une seconde intention qu'à l'époque le public s'enthousiasmait de l'Art sans pour autant le comprendre, Warhol les traitait d'ignare et les détroussait par la même occasion, leur souriant et acceptant d'être invité partout.

L'intention créative de Keith Haring se montrera plus bienveillante, dessinant juste pour le plaisir et donnant ses oeuvres peintes ou offrant ses dessins sur les murs de la ville de New York.

Haring est un passionné de son Art et qui semble aussi s'en nourrir, il se réservera à un essentiel de vie.

Voyez ce qu'il dira devant le succès : "... j'ai lu dans le journal que des enfants ne mangeait pas à leur faim. Cet argent, je ne l'avais pas hier, et j'étais heureux. Si je ne l'ai pas demain, je serai quand même heureux. Tous les enfants ont besoin de manger. Je vais leur envoyer cet argent..."

Le personnage sera clairement différent de Warhol.

L'album est très accessible et intéressera.

Le personnage est amusant et n'hésite pas à faire participer le public pour ses oeuvres.

Un autre aspect de l'art dit populaire.