LES BOSQUETS DE VERSAILLES, TOME 3: LES OS DES TROIS FONTAINES/ ANNIE PIETRI

BAYARD JEUNESSE

2015

9782747051330

A PARTIR DE 12 ANS

: Quel toupet! Mais pour qui se prenait-elle cette jeune péronnelle??

Tandis que Alexandre Bontemps, premier Valet du Roi, pestait devant l'impudence de cette soi-disant demoiselle en détresse qui abusait que trop légèrement avec les faveurs accordés de Louis XIV, Louis Alexandre, le fils et prochain héritier de sa charge royale, se trouvait encore plongé dans le regard émeraude de la belle et se réjouissait de pouvoir revêtir à nouveau l'alias du détective du roi, le mystérieux Mourlhame Kapell.

"Mourlhame", fort de la réputation des deux dernières affaires résolues, fut sollicité par Angeline d'Alligny, fille de bourgeois désargenté, afin d'enquêter sur la disparition de son cousin Sauveur de Barbechat. Le peintre disparut mystérieusement après son retour du Royaume de Siam. Adélie de Lazenay, l'artiste peintre et complice de Mourlhame, s'interroge encore sur Angeline qui bénéficie de l'exceptionnelle permission du roi pour enquêter sur son affaire et qui, sous des motifs douteux, retarde l'exposition des seules preuves justifiant une investigation.

Cela n'avait ni queue ni tête et la belle ne semblait être d'une nature capricieuse. La rétention des derniers courriers de Sauveur ne pouvaient faire qu'obstruction à l'enquête, certains détails essentiels pouvaient être couchés dans ces derniers échanges épistolaires entre Sauveur et ses quatre compagnons de voyage de l'expédition de la Grande Siam.

Angeline semble pourtant bouleversée, elle imagine le pire. Mourlhame et Adélie vont devoir remonter la seule piste qu'ils aient, celle de l'expédition, découvrir sa nature et retrouver ceux qui conserveraient peut-être des nouvelles de Sauveur.

Cette nouvelle enquête de Mourlhame Kapell pourrait s'avérer beaucoup plus mortelle qu'elle n'y parait. Anatole de Sigismond a été terrassé par la maladie à son retour. N'en reste donc que deux. Il va se donner les moyens de creuser la question et enquêter le maintiendra aussi un peu à l'abri des foudres naissantes d'une Adélie un peu jalouse.

Quel regard tout de même cette Angeline!

On lui donnerait le bon dieu sans confession.

Un troisième volet plutôt enthousiasmant des aventures de l'agent secret du roi soleil, Mourlham Kapell. A toute chose malheur est bon ? Le fils de valet pourrait honteusement le penser, à regretter à grands soupirs sa vie tumultueuse de détective, voici que tombe les disparitions et les crimes sanglants. Louis Alexandre a marquer des points considérables avec ses récents succès et le soleil roi lui sourit brillamment. En effet, le jeune homme est assuré de la confiance de Louis XIV et jouit d'une belle publicité qui lui amènera fissa cette nouvelle affaire, lui qui s'ennuyait ferme.

Les faveurs du roi sont très convoitées, l'affaire des "os des trois Fontaines" le démontrera clairement, un orgueil qui peut même conduire au crime.

Mais n'allons pas trop vite dans la discussion et laissons aussi le soin à Annie Pietri de perdre ses jeunes lecteurs dans le tableau brossé. C'est un tableau de doux non-sens où Mourlham et Adèle vont se mettre dans l'embarras avec cette jeune Angeline qui crie au loup, fait déplacer des montagnes, obtient l'aval du roi sur son affaire et ne cesse de faire des mystères pour démontrer que le crime qu'elle envisage en est bien un.

Son charme désarçonne toutefois un peu le héros, agace sérieusement Adélie qui garde l’œil ouvert et le bon, convaincue que si c'est flou, c'est qu'il y a un loup comme le dit l'adage. Cet imbroglio camoufle une histoire peu honorable, qui devait l'être au départ. Fortune et mauvaises fortunes. Le duo découvre que le disparu et ses comparses ne sont pas revenus seuls de leur expédition exotique et que l'un d'eux y a fait bonne fortune, dommage pour lui. De quoi se poser des questions sur la disparition inopinée de Sauveur de Barbechat? Fortuné et caché? Mort et enterré sans fortune? Assassin ou victime ?

Les hypothèses se multiplient. Mais qui y a t-il d'écrits dans les dernières correspondances des quatre compagnons? Quels témoignages Angeline tente t-elle de cacher? De quoi mettre un peu d'huile sur le feu des "amours" du duo, avec un Louis qui jure ses grands dieux qu'il n'y a d'yeux que pour Adélie.

Que serait Louis sans Adélie, Sherlock sans Watson? La dame peintre se montre d'un grand secours pour mener les enquêtes, son instinct et sa mémoire sont exceptionnels, de quoi repérer en tout cas les détails insoupçonnés devant un Louis un peu ébloui ( ou bluffé).

Bluffé, les lecteurs le seront aussi.

L'alchimie du duo est toujours là, la magie de Versailles opère et l'intrigue policière est aussi rondement menées. Annie Pietri fait preuve d'imagination et laisse malicieusement un indice de taille avec l'Abbé de Choisy, juste de quoi nous désarçonner vers les dernières pages.

Les Bosquets de Versailles restent extrêmement plaisant et un policier très rafraîchissant.

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ANNIE PIETRI

AUTEURE

http://www.anniepietri.com/

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CE QU'ILS EN DISENT ?

http://librairiesandales.hautetfort.com/archive/2015/10/22/les-bosquets-de-versailles-reviennent-5704157.html

http://www.babelio.com/livres/Pietri-Les-Bosquets-de-Versailles-Tome-3--Les-os-des-Tro/787350

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DECOUVREZ LES PREMIERES AVENTURES DU DUO

LES BOSQUETS DE VERSAILLES, TOME 1:

LE CRIME DE L'ENCELADE

BAYARD JEUNESSE

2014

9782747051316

A PARTIR DE 12 ANS

: Mourlhame Kapell se laisse croquer avec joie par la belle Adélie. Le crayon griffe doucement le papier et vient saisir l'image de l'enquêteur qui lui, envisage doucement, de sa belle toilette à ses jolies joues, sa partenaire d'enquête qui s'y entend fort bien en Art du dessin. C'est d'ailleurs sous cette couverture d'artiste que la jeune fille de compagnie reçut l'aval du Roi Soleil lui-même afin d'assister Mourlhame sur le meurtre odieux de sa maîtresse, Apolline, près des Bosquets de l'Encelade. Le rendez-vous nocturne d'Apolline lui fut fatale et la pauvre enfant fut dépouillée sans ménagement de ses précieux bijoux.

Qui pouvait avoir à en vouloir à la future mariée ?

Les suspects défilent et se multiplient mais les deux enquêteurs ne perdent pas le fil, ni la piste des bijoux.

La filleule de Louis XIV et son autre filleul se montrent tenaces et efficaces. Le crime de la tendre Apolline de Flez-Cuzy ne restera pas impuni.

Qui ? Amédé Chapelon, le receleur récemment attaqué? Agathe Serotin, la vieille femme qui garde une cachette sous son plancher ? La Paquelière, le futur marié ? Émilien de Plessis-Chaillet, l'amoureux secret d'Apolline ?

La clé du mystère se trouve peut-être dans les correspondances d'Apolline conservées dans une cassette. Alexandre Bontemps, fraîchement désigné agent secret du Roi, alias Mourlhame Kapell, trouvera sans nulle doute qui a volé la clé, celle qui se trouvait précieusement autour du coup de la victime.

Annie Pietri sans nulle doute continue de se faire plaisir avec un son sujet de prédilection, celui qui a fait les grands succès de ses séries historiques, celles de notre parfumeuse des « Orangers de Versailles » et de Domenico des « Miroirs du Palais ».

Le mystère est toujours au rendez-vous, complots parmi les éventails agités et les faces poudrées de la bonne société. Brillante et venimeuse.

L'auteure choisit à chaque fois de mettre en avant un lieu du grand château de Versailles, un talent, un métier qui a participé à la beauté légendaire du lieu et des grands personnages en leur temps. C'est près de la fontaine du colosse de l'Encelade qu'Anne Pietri nous invite cette fois, pour un jeu de Cluedo, une enquête policière plus affirmée ici pour cette série. Alexandre et Adélie forme un duo charmant et complémentaire, jouant de perspicacité et de séduction à l'identique d'un John Steed et d'une Emma Peel, des « Avengers *» made in Versailles (* en français, Chapeau Melon et Botte de cuir).

Nous avons l'arme du crime, le couteau aux armoiries royales, la victime, une jeune demoiselle partagée entre un mariage de raison et un amour bien compliquée, le coup de cœur étant un amateur de jeux malchanceux. Les suspects potentiels ne manquent pas mais le mobile du crime reste encore très mystérieux. Faisant leur rapport régulier à Louis XIV lui-même aux avancées de l'enquête, les héros nous entraînent doucement vers la résolution avec intérêt et plaisir. Comme un chien policier, nous suivons la piste que trace l'auteure autour de ce vol de bijoux bien plus violent qu'un vol de bijoux ordinaire, de quoi nous capter, nous trépignons d'envie de découvrir le motif d'une telle sauvagerie et de connaître l'identité du monstre derrière le masque de bonne naissance à la fin.

Très accessible, mais d'une facture délicatement plus noire que les « Orangers de Versailles », léger thriller pour ados oblige, la série serait sans doute à recommander aux plus grands collégiens. Les petits détails vestimentaires de l'époque entoure l'aventure d'une aura de charme qui rafraîchit l'atmosphère et apporte sa petite dose de rêve.

Les efforts de Alexandre et Adélie sont récompensés à la fin , en parlant de rêves et de projets d'ailleurs.

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UN TOME 2

http://www.leslecturesdemylene.com/2015_06_01_archive.html

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CE QU'EN DISENT LES AUTRES?

http://www.babelio.com/livres/Pietri-Les-bosquets-de-Versailles-tome-1--Le-crime-de-L/639476

http://delivrer-des-livres.fr/les-bosquets-versailles-1/

http://www.leslecturesdemylene.com/2014/10/les-bosquets-de-versailles-tome-1-le.html

http://entrelespages.wordpress.com/2014/10/10/les-bosquets-de-versailles-tome-1/

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LES BOSQUETS DE L'ENCELADE, C'EST QUOI?

http://blog.okapi.fr/actus/sur-les-lieux-du-crime-les-bosquets-de-versailles/

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A DECOUVRIR

DE LA MÊME AUTEURE

BAYARD JEUNESSE

2013

9782747039192

A PARTIR DE 12 ANS

: Marie-Adelaïde, onze ans et toutes ses dents.

Princesse de Savoie choisie pour sceller une paix entre d'anciens ennemis.

Future Duchesse de Bourgogne qui monte sur la table et fait voler la salade.

Une bouche qui fait la moue, libère de fauves éclats de rire de chaton capricieux et fait son numéro de charme.

Envolée de « oh » et de « ah » amusés tels des oiseaux libérés par les fenêtres de la cage dorée!

Une jeune dentition où s'alignent pelle-mêle la malice, la douce insolence du jeune âge.

Un sourire de perle qui signera bêtises et caprices, vite pardonnés par le Roi Louis XIV, sous le charme de la petite fille et satisfait des futurs projets de mariage dont elle dépend.

Un mariage de convenance qu'il faudra honorer l'heure venue, à l'âge de raison, où plus aucun caprice ni dérapage ne seront tolérés, ni l'honneur du Roi Soleil ne devra être publiquement entâché.

1703.

Marie-Adelaïde, belle, pétillante, s'ennuie de cette vie de « Rapunzel », cette vie d'apparat sans saveurs. Les dents mordent dans les délices sucrées, goûtent les crèmes fouettées mais sans succès.

Rien n'aura d'équivalent au plaisir nouveau qui lui sera servi par le destin.

L'amour. Le vrai. Le savoureux et l'indéfinissable.

Plus velouté, chaud et doux que le chocolat.

Un sentiment qui fait rougir ses pommettes, fait danser ses petites mouches de beauté d'un petit rire sot, parfois étouffé bien à contre-coeur d'une main.

Dansez la « Passionnée », venez vous poser près des lèvres « Coquine », osez enfin la « Discrète ».

Marie-Adelaïde est amoureuse.

Elle sourit de nouveau. Prête à toutes les bêtises.

Pourtant, le cœur et la politique ne sauraient faire affaire quand il s'agit du trône de France.

Pour Louis de France, Duc de Bourgogne, son époux, le petit-fils de Louis XIV, il y a promesse d'un héritier, gage d'une future reine exemplaire, promesse d'une lignée qui continuera de faire rayonner la fierté sur le Royaume de France,.

Au nez et à la barbe de la cour du Roi donc, avide de récits indiscrets et de scandales, Marie-Adelaïde jouera de stratégie avec la complicité de sa fidèle servante Charlotte, afin de vivre la seule aventure qui lui importera et lui redonnera un sentiment de liberté.

Prudence, impétueux oiseau!

Les yeux et les oreilles du Roi et de la la Marquise de Maintenon, sa seconde épouse, sont partout !

Annie Pietri, auteure de la bien connue trilogie « Les Orangers de Versailles » et des aventures de Domenico aux mêmes lieux, nous invite de nouveau au palais du Roi Soleil et nous fait partager le portrait d'un personnage féminin peu connue sans doute et pourtant qui mérite que l'on s'y intéresse.

Derrière les fêtes colorées, les montagnes de mets exquis et joyeuses fanfaronnades, il y a là une jeune fille mélancolique qui nous fait grandement penser au destin de Marie-Antoinette.

Venue de sa Savoie natale, annexée et scellée d'un mariage, alors qu'elle n'a que onze ans, Marie-Adelaïde tente de s'adapter à sa nouvelle vie, à un mari un peu plus vieux qu'elle et au lourd protocole de l'étiquette. Devenue petit astre gravitant autour du Roi Soleil, la jeune fille devient un personnage notoire qui distrait la cour et fait oublier les affaires extérieures.

Devenue jeune fille pourtant, Marie-Adelaïde écoutera enfin son cœur qu'elle ne cessait de faire taire, oubliant que Louis XIV fut l'ennemi de son père, faisant fi d'éventuelles rumeurs de son renvoi si elle ne donnait pas d'héritier.

Loin de nous faire l'apologie de l'adultère, l'auteure nous raconte le destin historique bien compliqué et difficile d'une adolescente dans un mariage de convenance, à l'identique de Marie-Antoinette.

Marie-Adelaïde goûte enfin à la saveur d'une vraie vie où l'on peut se laisser aller aux élans de son cœur et de ses expressions, loin du faste et des relations de bons tons.

Elle trouvera son Monsieur de Fersen en la personne du Marquis de Nangis, qui ne cessera de l'aimer jusqu'au dernier jour.

Un amour impossible.

L'oiseau vole vers son soleil tel Icare, évitant toutefois de s'y brûler les ailes.

Les trahisons sont multiples, l'honneur à le goût du dur sacrifice.

Marie-Adelaïde réservera la monnaie de sa pièce et récompensera le roi comme il se doit pour son « hospitalité ».

La fin est croustillante, vous en conviendrez.

Merci Dame Pietri pour cet instant savoureux de petits bonheurs partagés.

Les jeunes filles seront sans nul doute en pâmoison.

« « Le sourire de Marie-Adelaïde » est un mélange de réalité et de fiction ».

Pourquoi ne pas l'appeler un « Bio-Litt »

L'auteure. »

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