L'HORRIBLE MADAME MÉMÉ/ ÉMILIE CHAZERAND ET ILLUSTRÉ PAR AMANDINE PIU






L'ÉLAN VERT
COLL. LES ALBUMS 
9782844554123
 À PARTIR DE 6 ANS





: Un grand chambardement, ça court dans tous les sens, les bras s'agitent pour habiller, coiffer, pour damner le pion au retard qui pointe le bout du museau et pour ne pas souffrir le courroux de l'horrible mémé. "Madame", comme elle souhaite qu'on l'appelle, s'il vous plait. 

La maman du papa d'henri ne fait pas dans l'équitation mais se trouve à cheval sur tout. Les manières, la politesse, le retard... Ses cadeaux pour henri sont des boites de nourriture pour chien et il doit dire "merci". 

Henri n'aime pas ses rendez-vous réguliers et se pose même la question de savoir pourquoi il faut souffrir d'y aller.  Il regarde sa maman, sa mémé et puis son papa... Est ce vraiment cette mémé qui a été un jour une maman pour son papa? Lui faisait-elle du chocolat chaud, lui racontait-elle des histoires avant le dodo?
Le papa ne saurait quoi lui répondre mais les images parlent pour lui et il ne semble pas forcément s'en porter plus mal. Et c'est l'essentiel. 

Émilie Chazerand nous conduit à la vraie question qui mérite que Henri s'y attache, sa maman deviendra t-elle une horrible madame mémé. 

La réponse est rassurante, démontrée avec la petite folie d'humour d'Amandine Piu, l'impertinence et l'intelligence d'Émilie Chazerand. La petite ménagerie de bestioles domestiques qui vivent dans la maison d'Henri contrastent également de vie et de fantaisie, ils sont spectateurs de cette cohue en "coulisses" avant la triste représentation du déjeuner lugubre.
 Les décors d'Amandine Piu virent au bleu nuit à l'approche de la maison de la parente sèche comme un bout de bois. Le clin d'oeil au mythe de la sorcière est drôle et met une douce distance.

Il y a des mamans comme ci et comme ça, mais ta maman à toi, t'aimeras toujours.   
C'est un peu aussi sur la vieillesse et le temps qui passe.
C'est simple, fin, amusant, plaisant pour les yeux et sûrement sympa à raconter. 
À  partager.






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EMILIE CHAZERAND




( sous un autre nom de plume:
ELI ESSERIAM)

AUTEURE

http://www.babelio.com/auteur/Emilie-Chazerand/287059

ET

AMANDINE PIU




ILLUSTRATRICE

http://www.babelio.com/auteur/Amandine-Piu/110840

http://lamareauxmots.com/blog/les-invite-e-s-du-mercredi-amandine-piu-et-philippe-lesgourgues/





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CE QU'ILS EN DISENT?

 http://www.babelio.com/livres/Chazerand-Lhorrible-Mme-Meme/876941

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VOIR AUSSI:
 A DEUX





SOUS LA PLUME DE ELI ESSERIAM 
POUR TRES GRANDS ADOS,
 SON OEUVRE DE JEUNESSE
(EMILE CHAZERAND)



cavalier+rouge+Edo.jpg
NOUVEL ANGLE
2012
9782354502089
A partir de 15 ans

Edo Halilovic est un adolescent de 17 ans, originaire de Bosnie, enfants de réfugiés rescapés du massacre serbe de la majorité des hommes de la ville de Srebrenica par le passé. Enfant du chaos, Edo ne connaît que la survie et la débrouille afin de rendre la vie plus facile à son petit frère Anel et de compenser le devoir parental qui fait défaut à ceux qui les ont menés en France et qui n’ont pas su le protéger des blessures de la vie.
Négligeant ses études au lycée, Edo se voit à contrecœur apporter le soutien d’un psychologue au franc-parler et celui d’un groupe de « premiers de la classe » impopulaires, des points communs inattendus qui permettront à « l’enfant sauvage » de témoigner de l’affection et de l’attention aux autres.
Pourtant, une version de Edo issu du futur vient remettre en question cette stabilité en devenir et conforter ce qui paraissait inéluctable, lui révélant sa vraie nature de survivant impitoyable. Il est l’un des Cavalier de l’Apocalypse, le « Cavalier Rouge »  le combattant.  

: Ce volume est plus violent que le premier mais tout aussi intéressant. Eli Esseriam avait le défi d’offrir un profil aussi crédible que celui d’Alice dans l’écriture , sans donner dans la redondance. En effet, chacun des personnages sont à priori des exclus, volontairement ou involontairement, et ont un regard désabusé de la société. Ce qui donne du sens au fait qu’ils aient été élus d'ailleurs.
Tout se pose là, sont-ils « mauvais » de nature ou ont-ils été choisis pour leur manque de foi en l’être humain? Cette question permettant aux lecteurs d’espérer que leur destin puisse être changé bien sûr. Le pouvoir de ressentir les émotions d'autrui de Edo, qui est la marque de sa damnation, pourrait être également son billet vers le salut. L’histoire est le quotidien de Edo, enfant perdu, jusqu’à l’annonce qui sonne le glas, ses rares plaisirs et ses inquiétudes.
Le langage «  brut de décoffrage » et « écorché vif » heurtera sans doute certains lecteurs, mais cela participe justement à l’opération d’immersion dans la vie de ce jeune ado antipathique, à la musculature aussi sèche et tranchante qu’un rasoir. 
A l’instar de ses jeunes ringards aux bonnes intentions, nous apprenons à découvrir le cœur sous la cuirasse, qui bat pour le petit oiseau déplumé qu’est son petit frère, innocent de la fange dans laquelle ils grandissent. Nous nous rendons compte delà que Edo est un jeune garçon valeureux, capable du sacrifice et don de soi. Rien n'est écrit.

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apocalypsis+alice.jpg
NOUVEL ANGLE
2011
2354501781
A partir de 15 ans

 Alice, dix-sept ans, ne se sent pas en phase avec son époque, ses copains, ses copines, la mode, les amours. Alice ne se sent pas en phase avec le monde tout court. A croire qu’elle viendrait d’une autre planète. Jeune surdouée solitaire, Alice a un regard sans concession sur ceux qui l’entoure, une distance qui l’éloigne de ceux qui l’aiment et des émotions qui pourraient lui apporter la chaleur qui semble lui avoir été volé à la naissance.
Alice n’est proprement et littéralement pas une adolescente ordinaire. Elle se découvre une capacité à pouvoir d’une parole manipuler autrui et lui imposer sa volonté. Des visions apocalyptiques commencent à la tourmenter, lui présentant sa vraie nature et un avenir probable.
Dressée fièrement sur un cheval blanc, elle serait l’archer, l’un des quatre cavaliers de l’Apocalypse, ceux qui annonce l’heure ultime des Hommes. Alice pour la première fois de sa vie ressent des émotions comme jamais, elle ne s’est jamais senti aussi seule. Peut-on changer son destin ?

: De la veine d’un « TWILIGHT » mais d’une verve plus intellectuelle et moins sucrée, propre au premier personnage de Eli Esseriam , Apocalypsis nous fait entrer dans un univers de subversion adolescente, intégrée à sa puberté post-apocalyptique. Alice est un petit bout de blonde drôle, cynique et parfois cruelle qui blesse son prochain parce que son extraordinaire intelligence ne lui permet pas de profiter de la vie comme elle vient, sans analyser et réfléchir. Fruit d’un drame, Alice est l’un des instruments de la vengeance contre ce monde impitoyable de faux-semblants .L’histoire s’écrit à la première personne, l'écho silencieux d’une ado en crise dont l'humour mord la société à pleine dents.
Ici, la chrysalide du papillon ne sera pas tissé de fils de sang mais faite de soufre. Nous attendons avec curiosité de faire la connaissance des trois autres jeunes juges des 144 000 âmes rescapées. Le formule choisie, promet d’offrir des univers différents. Un kaléïdoscope à suivre...



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