OSKAR ÉDITEUR
COLL. POLAR
2016
9791021405271
À PARTIR DE 16 ANS
: Le ton choisi pour "Le tableau ensanglanté" est déroutant, irritant, un peu à l'identique des personnages qui vont défiler devant les lecteurs et parmi lesquels se cachent peut-être un criminel.
Les deux tableaux couplés en couverture ( peinture/ tableau noir) nous donnent à la fois le cadre (contexte) choisi par les auteures et peut-être aussi le mobile du crime, les traces de mains ensanglantées sur le mur ne détrompent pas sur la nature odieuse du crime qui va être racontée.
Pourtant, la scène du cadavre retrouvée de la pauvre cantinière Gina une fois passée, le ton change considérablement, du fait de la galerie de personnages brossée pour une comédie et parfois tête à claques.
Le lieutenant de police Frigou est une pauvre petite chose fragilisée par les aboiements de son supérieur et semble le seul à vraiment mener l'enquête avec une vraie quête de vérité.
Aimé Balleron le Commissaire suit la procédure, fait avancer l'enquête, avec la CPE dans la tête- un petit rendez-vous, ça ne mange pas de pain- .
Madame Toboul, que l'on suppose une caricature de l'autorité militaire ( un papa militaire, une vraie fierté!), n'épouse pas forcément les contours rudes et musclées que l'on pouvait attendre, elle déplore l'épisode de la cantinière sans très grande empathie. Mais elle considère néanmoins qu'elle était une perle au travail.
Qui pourrait vraiment pleurer alors cette pauvre Gina?
Hormis Gilberte, la concierge du Collège et meilleure amie, les autres représentent des coupables potentiels.
Son frère Armand?
Un mauvais garçon, couvé par Gina, mais qui ne semble pas avoir inventé la poudre à canon. Il ne serait pas exempt de mauvais choix, de sales combines qui pourraient avoir mis en danger sa soeur. Jean le facteur, collègue d'Armand et époux de Gilberte?
Il semble compromis dans une drôle d'affaire avec Armand, une histoire d'enveloppe avec inscrit dessus "mon trésor".
Y-a t-il des témoins?
Pas vraiment, pas du meurtre.
Juste les deux collégiens qui trouvèrent le corps de Gina après une grande bataille de nourriture, Hector et Justine.
Hector recueillera les derniers mots de Gina, qu'il prendra pour lui-même " mon trésor".
Témoins, il le seront tout de même, des tractations étranges entre des suspects, des conversations douteuses au sujet de Gina, au point où on se demande si ils leur arrivent d'aller en cours. Heureusement, qu'il y a Justine car Hector, lui, ne pense qu'à manger.
Les personnages, auxquels les lecteurs s'attacheront peut-être un peu, participent un peu à un écran de fumée masquant l'essentiel, dont la clé reste livrée dans la couverture du livre. L'intrigue du polar est de facture classique mais Viviane Koenig et Annie Moser, les auteures, récompensent leurs bons lecteurs d'un bonus.
Certe, l'enquête est résolue à la fin mais les auteures font confiance aux bons détectives parmi les lecteurs, ceux qui noteront un détail qui aura échappé au commissaire Balleron et au lieutenant Frigou.
Une fripouille se sort d'affaire. Saurez-vous la débusquer?
Ceux qui liront en diagonal seront quitte pour laisser échapper un criminel. Quelle honte!
Bonne lecture.
À découvrir.
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VIVIANE KOENIG
AUTEURE!
ET
ANNIE MOSER
AUTEURE!
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CE QU'ILS EN DISENT?
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DES MÊMES AUTEURES...
(Précédement pubié ici: Les Histoires Sans Fins
Pliage
en diagonale, un triangle plié pour en former un autre,
plus
que quelques 54 autres origamis à réaliser.
Des
petits doigts s'activent au Japon et dans plusieurs collèges pour
réaliser un millier de grues en papier et les déposer sur le lieu
où repose pour toujours leur ami à jamais, Sadako Sasaki, victime
du «mal d'Hiroshima».
1955,
de nombreux enfants sont malades des retombées radioactives de la
bombe lâchée sur la ville d'Hiroshima, lors de la Seconde Guerre
Mondiale. Les jambes de la vive Sadako, 11 ans, ne peuvent
progressivement plus la porter, le souffle commence à lui faire
défaut.
C'est
au nom de l'espoir et de la vie que les élèves de Monsieur Nomura
créeront avec elle les 1000 grues lui promettant un vœu selon la
croyance populaire. Et c'est en sa mémoire qu'ils en créeront 1000
autres pour souhaiter que les enfants ne soient plus les victimes de
la guerre.
:
Les oiseaux reviennent à Hiroshima est
un court roman reprenant l'histoire véridique de la petite Sasako,
courageuse devant la maladie, ne cédant jamais à 12 ans, petit
souffle d'espoir et réconfort pour ses petites camarades à
l'hôpital.
L'histoire
des grues fut mondialement connue notamment grâce à la littérature
jeunesse en France, nous contant cette mobilisation formidable
d'enfants, symbole d'avenir pour cette population civile qui
continuait à l'époque à payer le prix de la fureur des hommes.
Aujourd'hui
encore, des milliers de grues en papier sont envoyées afin d'être
déposées sur le mémorial contre la guerre et en faveur des
enfants, le Jour même de la Fête annuelle des enfants au
Japon. Viviane
Koenig et Masako
Mizuta ont
livré une approche touchante et sensible de cette préadolescente.
Ce
roman fort et pudique pourrait d'ailleurs être abordé dans les
collèges pour la journée internationale des Droits de l'Enfant.
Quel meilleur moment symbolique! Et pourquoi ne pas envoyer quelques
grues à l'adresse indiquée par le roman afin de ne pas oublier que
ces jeunes sont les citoyens de demain…






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