SPILL ZONE/ SCOTT WESTERFELD ET ILLUSTRE PAR ALEX PUVILLAND


 
RUE DE SEVRES
2018
9782369815792
A PARTIR DE 15 ANS

: Les amateurs de lectures ados connaissent Scott Westerfeld pour ses succès, "Uglies", "Léviathan", certains très appréciés dans leur domaine SF, d'autres même primés.
Un nouveau scénario de l'auteur américain pour cette BD, "Spill Zone".
Le scénario de prime abord ne semble pas forcément original mais la mise en image un peu cinématographique et la narration accroche.

Cette Spill Zone est une zone infectée par une nuisance dont on ignore l'origine.
Une partie de New York est donc en quarantaine, cernée d'un dispositif de sécurité, juste humain.
Ceci nous permet de juger que la menace n'est pas volatile, mais que de questions.
Lla menace virale n'est plus aussi active puisque l'héroïne ne prend aucune protection particulière pour pénétrer dans la zone avec sa moto. Mais ceci ne rend pas la zone moins dangereuse pour autant car les infectés restent soumis. Pourquoi le virus ne s'étend pas?

Adisson "Addie", une ado ou voire jeune adulte, fan de photo, intrépide aussi, se lance dans des escapades sauvages afin de saisir des éléments par la photo de la Spill Zone.
Nous voyons ses modèles, une ville fantôme dont les quelques résidents sont tenus suspendus par des fils invisibles dans les airs comme des marionnettes.
Leur corps ne semblent plus habités d'une âme humaine et les animaux sont tout aussi exposés.
Nous ne savons pas encore ce que nous risquons mais nous allons rapidement nous en faire une idée claire.

L'influence du "virus", appelons le ainsi ou de l'entité, a des applications diverses et effrayantes, animant et déformant également les objets,  jetant des chiens tout aussi déformés voire monstrueux aux trouses de l'intruse.
On ne sait pas exactement ce qui motive Addie a s'exposer ainsi, d'autant qu'elle a la responsabilité de sa petite soeur depuis que leurs parents succombèrent sous le virus.

Addie parle de clientèle pour ses photos et puis, il faut bien manger.
L'horreur semble avoir une valeur et un prix artistique, ça paie très cher.
Addie refuse de photographier ce que l'on appellera communément également des zombies, les gens qu'elle a connu dans un état de possession.
Celles-ci ont une cote plus élevée.

Scott Westerfeld sait ménager le fil de son aventure alors que tout semble étalé sur la table.
Le virus se trouve aussi logé dans la poupée de Lexa la petite soeur.

L'image nous livre des choses que l'héroïne ne peut deviner dans le silence permanent de sa petite soeur.
Le traitement des couleurs, vif, pastel, adoucit considérablement la réalité déformée, une bonne stratégie esthétique pour démontrer le chamboulement des lois de la physique. Même les nuits y  sont colorées, ceci nous permet de nous resituer géographiquement.
Les temps partagés entre Lexa et sa poupée sont paradoxalement plus sombres.

Le petit cran qui monte, on paie Addie à y retourner et à récupérer un objet important (cela a l'air lié à "l'infection", l'information vient du Nord de la Corée, là où il y a eu une autre catastrophe).
Le lieu de l'extraction est aussi le lieu de travail de ses parents...
Instant émotion très dosé.

Une BD en 2 tomes qui en donne et qui en promet, tout n'est effectivement pas dévoilé, loin de là, la fin du tome 1 en témoigne.
Sympa, frissonnant et intrigant.
Une aventure à découvrir.







 






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SCOTT WESTERFELD


AUTEUR



ET

ALEX PUVILLAND 



ILLUSTRATEUR

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