LES CARNETS DE CERISE, T.5: DES PREMIIERES NEIGES AUX PERSEIDES/ JORIS CHAMBLAIN ET ILLUSTRÉ PAR AURÉLIE NEYRET

ÉDITION SOLEIL

COLL. MÉTAMORPHOSE

2018

9782302048508

A PARTIR DE 12 ANS

: Coucou, Cerise!

Nous avions hâte de te retrouver.

Pour ce dernier tome, les auteurs en reviennent aux origines de l'aventure et...du problème.

D'où tient-elle son goût pour les carnets, pour l'écriture?

Nous avons droit à un préquel, comme l'on dit, et la formule de narration ne change pas, des pages intimes de journal entrecoupées des aventures ou bien l'inverse, comme l'on veut. En tout cas, c'est encore une fois un joli tout.

L'auteur apporte toujours un soin particulier à l'étude des sentiments, une approche émouvante, qui sonne juste et d'un traitement assez fin.

Nous creusons la drôle de relation de Cerise et sa maman qui fait bien ce qu'elle peut pour se trouver au bon endroit à ses côtés et éviter de trébucher maladroitement d'un impair.

Cette relation nous la connaissons bien à présent et elle est profondément attachante.

Un seul être vous manque, pourrait-on répondre pour justifier le fossé entre les deux personnages.

Nous repartons dans le passé, à l'arrivée de Cerise bien petite dans son village et nous retrouvons les familiers de la série que nous apprécions, Line et Erica, ses meilleures amies entre autres.

Nous ne seront pas étonnés ( quoi qu'un peu tout de même et agréablement) de trouver la vieille Annabelle, la romancière à la retraite, au coeur de sa passion d'écriture.

Celle qui réussit à faire sortir Cerise de sa coquille, là où la maman avait échoué malgré elle.

C'est l'installation et repartir de zéro sans son papa est loin d'être simple pour Cerise.

Les pages de journal sont remplacées par une jolie correspondance mère et fille dressée au présent, elles tentent, à l'initiative de Cerise, de revenir ensemble sur un temps moins facile prompt à devenir progressivement un vague souvenir.

Nous comprenons comment les choses se sont dégradées et pourquoi.

C'est toujours bien écrit, si délicat de la part de Joris Chamblain d'amener les choses importantes de la relation mature des grands à niveaux d'enfants, ces choses qui doivent être portées à leur attention et les illustrations de Aurélie Neyret remplissent encore une fois amplement leur mission de ravissement et de douceur.

Après s'être donnée la mission d'aider son voisinage à être heureux, notre Indiana Jones du journal du coeur s'enquit de ses propres besoins affectifs.

Et elle a bien raison.

Nous aimons ça, il faut prendre soin de soi.

Une belle lecture.