EDITIONS COURTES ET LONGUES
2016
9782352901600
A PARTIR DE 7 ANS
: New York, capitale d'inspiration pour les romans et les albums jeunesse, indéniable.
La petite Louise est de retour pour une autre aventure fantastique de la vie ordinaire.
Les histoires du personnage sont à rapprocher des aventures du petit Raoul Taffin de Gérard Moncomble tout aussi pleines d'imagination et de fraîcheur.
Pour ceux et celles qui ne le connaîtrait pas encore, Raoul est un môme plein d'inspiration pour les différents lieux de son immeuble qui deviennent des terrains de jeux, transformés par les besoins de scénari extraordinaires du petit garçon. Voisins, gardien d'immeuble, ont aussi un rôle à jouer dans sa superproduction créative qui nous projette dans le temps (le temps des mammouths, des cow boys, des chevaliers) et la fin nous révèle à chaque fois ce qui s'est vraiment déroulé et où, avec les yeux du réel.
Louise est du même bois, vive et inventive, se rêvant une fois vieille dame détective dans son immeuble suite à une coupure de courant générale ou s'imaginant plus tard actrichanteuse (nous aurions dit artiste mais le néologisme de Louise est bien plus amusant).
C'est aussi les grandes vacances pour la petite Louise de New York sur cet album et d'ailleurs elle s'en échappe pour gagner la maison de sa Tante Emma.
Louise nous fait presque sourire et rougir jusqu'aux racines, comme parfois avec les petits spontanés dans la vraie vie (nous garderons pour nous les pensées de la petite sur l'adulte ou alors rendez-vous dans le livre).
Les illustrations de Gaia Guarino sont chargés de couleurs, d'effets d'imprimés décoratifs chatoyants et le paysage est magnifié par la fantaisie de Louise qui a comme dit auparavant ses propres mots, sa propre perception des choses qui l'entoure (on ne s'attardera pas sur les toucans et les flamands roses qui se promènent ou plutôt si, faites-vous plaisir, jeunes lecteurs).
Ce qui nous mettra d'accord, c'est sans doute ce chien qui l'attend chez Tante Emma, c'est un vrai chien, un adorable chien.
Un joli jeu de mots offert par Jean Poderos avec le titre de l'album qui nous promet du charme canin, certe mais aussi une chaleur caniculaire à priori.
Hourra! Tante Emma a une piscine!
Emma s'affole.
La princesse de son royaume (c'est à dire elle-même) a aperçu dans le jardin une autre copie conforme du chien.
A t-elle la berlue?
La petite mène l'enquête et sa Tante a sa suite, pour tenter de comprendre ce qui a bien pu lui passer par la tête.
La chute est joliment tendre.
Louise, une adorable chipie, que l'on aime à retrouver, plaisir des yeux avec cette touche rétro 50-60 américaine sur le décor et un ton toujours aussi adorablement impertinent.
VOIR AUSSI:
Ac-tri-chan-teuse!!!
Maman n'avait pas entendu parler de cela et pourtant traversant les grandes avenues de New York, la Petite Louise est attendue.
Les gens se retournent à son passage, échangent des commentaires, la reconnaissent, s'extasient.
Serait-elle déja célèbre?
Danse, claquettes, chant, rien ne l'arrête! Louise fait son cinéma et ...et...
Maman lui demande de ne pas faire de grimaces pour la photo de classe.
Ah?
Louise est enfin arrivée à l'école.
Quelle rêveuse cette Louise.
: Nous retrouvons la petite Louise qui s'invente des vies extraordinaires, plongées dans ses pensées et transformant son quotidien. Elle n'est pas une petite grand-mère détective cette fois mais bel et bien Louise.
Mais attention! Louise Actrichanteuse! Vous avez bien entendu, bien lu.
Si Louise dit que c'est ce qu'elle veut faire, c'est que c'est possible...enfin dans les rêveries de Louise en tout cas. Entre réalité et rêverie, il ne faut qu'un tour de page et les choses se fondent dans le fil du récit.
A New York, dans le show business, il faut savoir chanter, danser et jouer la comédie et c'est ce qu'elle fait. Si au premier abord, les lecteurs ne verront pas l'anomalie dans la simplicité de l'histoire qui est narrée, l'observation des illustrations replacera les choses dans leur contexte, habillage d'époque rétro sixties pour donner de la belle époque façon Broadway et ses comédies musicales.
Au final, les dialogues finissent par ne plus coller aux images, sonnant comme l'appel du réveil, l'enseigne de la dernière grille d'entrée perce définitivement la bulle et hop, notre hérone se retrouve de retour à l'école. C'est le jour de la photo de classe d'où la raison de la jolie robe du jour.
Un joli jeu de correspondance d'images et de pages, ce qui nous place d'emblée dans un fil farfelu.
Gaia Guarino joue de nouveau d'aplats, saturés d'imprimés et de couleurs. Cette profusion apporte de la profondeur à l'ensemble qui donne l'impression d'une réalisation de collages. Dans cette intention, Gaia y ajoute aussi des jeux de reflets repoussant les images au delà des pages, diversifie ses vues ( de face, en plongée ou contre-plongée). Oui, cet album dans le texte et l'image est subtilement riche à différents niveaux.
Élégant, chatoyant, tendre,amusant, original. C'est aussi une jolie mise en abîme du film dans le film, il fallait y penser. le sous-titre "Actrichanteuse" nous replace dans l'enfance, dans un néologisme des petits ou tout est permis dans le jeu et l'imaginaire. Louise ne semble rien faire de particulier, pourtant la lecture de l'album dénote au contraire un sacré caractère avec sa forte propension à être tout le temps dans les nuages.
Un agréable moment de lecture et un bel exemple de création pour la littérature jeunesse.
A découvrir.

Louise ! LOUISE!LOUISE !
Black out sur New York ! Plus de lumière en somme.
Enfin, sur un coin de rue.
Celui où habite une vieille dame qui lorsqu'elle chausse ses grosses lunettes épaisses comme une loupe, se coiffe de sa casquette de détective anglais et chasse son fidèle assistant poilu de ses genoux usés, se trouve être une fine et efficace enquêtrice.
LOUISE!Louise !LOUISE !
Il semblerait que le devoir l'appelle !
Qui a coupé l'électricité dans tout le quartier ?
Bravant l'obscurité, armée de sa lampe torche et équipée de sa confortable pèlerine rayée, elle tente de passer les différents suspects en revue, tous attendant dans l'ombre, c'est dire si l'héroïne n'a pas froid aux yeux.
Et-ce Pépère Léon, le voisin au gros chien ?
Il est plus vieux et moche que Louise, et méchant avec ça !
Louise, LOUISE, LOUISE !
Les futures victimes appellent à la rescousse et...
C'est l'heure de dîner ! A table, Louise !
Nous continuons de découvrir de vraies petites perles chez les éditions Courtes et Longues.
Louise de New York, ma détective de Jean Poderos et illustré par Gaia Guarino est un vrai plaisir pour les yeux, les lecteurs de tous âges en conviendront aisément.
Gaia Guarino joue sur une note rétro d'illustration pour la jeunesse, s'amusant des cases, des briques, des carreaux de fenêtres et des verticalités. le diversité des couleurs concourent également au jeu du quadrilatère, une vraie mosaïque.
New York et son coin de rue n'a qu'à bien se tenir, l'oeil inquisiteur de Louise est sur eux.
Une Louise et son chat dans l 'ombre, qui comptent bien faire la lumière sur cette affaire.
Selon où les mène le déroulement de l'enquête, tantôt de front , tantôt vue du dessus, en vue intérieure et extérieure.
Un petit jeu visuel qui se prête parfaitement à l'invitation ludique de l'auteur Jean Poderos et qui à la fin, fait la lumière sur cette énigmatique mamie et ces appels incessants dans l'obscurité.
Une bonne chute (d'histoire, seulement!) ! N'en disons pas d'avantage.
De quoi donner envie aux jeunes lecteurs de s'inventer mille aventures et mille vies !
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JEAN PODEROS
AUTEUR
ET
GAIA GUARINO
ILLUSTRATRICE
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CE QU'ILS EN DISENT?
















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