LE CHAPEAU/ JAN BRETT



GAUTIER-LANGUEREAU
1997
9782013906968
A PARTIR DE 6 ANS


: Avec "Le chapeau", nous pouvions nous attendre peut-être à une nouvelle version du célèbre conte de la Moufle, adapté déja par la même auteure, Jan Brett,  avec son album "Nicky et les animaux de l'hiver" pour une version du Grand Nord et  avec "Le parapluie" pour une version à l'opposée équatoriale.

Et non, l'intrigue n'est pas la même. 
A la différence de l'histoire du petit Nicky, la neige n'est pas encore là chez la petite Lise et elle prévoit de sortir ses habits d'hiver du grand coffre et de les aérer en l'attendant.

Le vent capricieux se lève et va lui chipper une chaussette et lui jouer des tours à plusieurs reprises.

Un petit hérisson pensait trouver refuge dans la chaussette égarée mais se retrouve les piquants coincés dans la laine. Pour échapper à chaque rencontre aux qolibets des animaux de la ferme, il prétend porter un chapeau. Et c'est amusant.

Les paysages rappelant des espaces slaves, le décor de bois et les motifs des vêtements nous évoquent  un folklore, nous gratifie du charme d'une culture, de nouveau. Cela vient apporter une autre richesse à l'illustration que l'on apprécie aussi pour le soin apporté aux représentation des personnages et d'animaux.

Nous sommes aussi sur une histoire randonnée ici.
Mais si le mode de narration, jouant sur un jeu de cadres en double-pages, pousse encore à la ressemblance et use des mêmes ressorts, l'auteure pousse le jeu encore plus loin et ajoute un espace de narration supplémentaire, un cadre au dessus de l'espace central, qui va encore multiplier les astucieuses situations simultanées visibles par le lecteur. 
Une vraie créativité dans ces albums.
Pour être plus précis, "Le parapluie" et "Nicky et les animaux de l'hiver" jouent sur trois espaces de narration. 
Au centre, c'est l'action présente où les animaux viennent occuper au fur et à mesure l'objet perdu par le héros, l'espace de droite annonce le nouveau personnage qui va entrer en scène sur les double-pages suivantes et aggraver la situation, l'espace de gauche nous montre ce que fait le petit enfant qui joue et qui n'a pas encore conscience d'avoir perdu son gant ou son parapluie.

Ici, l'auteure conserve ses trois espaces et ses mêmes fonctions tout en ajoutant donc un quatrième cadre, sur le dessus, où une nouvelle action simultanée à la principale va attirer le regard du lecteur et l'avertir d'une nouvelle "catastrophe" à venir.
A gauche, la petite lise se prête à différentes activités du quotidien après avoir étendu son linge, au centre, le pauvre hérisson tente de se cacher des animaux moqueurs, à droite arrive le nouveau plaisantin. 

Soudain, le linge qui se contentait de pendre au dessus de l'action, commence à s'envoler petit à petit sous l'action du vent et finalement, nous revoyons ces mêmes personnages le récupérant à tour de rôle.
Le hérisson ne sera plus seul à défiler avec un bout de linge sur la tête ou sur le dos aux grands rires de la petite lise.

Un vrai plaisir, l'histoire une fois racontée, que d'y retourner afin de prendre le temps de parcourir tous ces détails et ce jeu apporté.
Un univers à découvrir.




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JAN BRETT



L'AUTEURE


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CE QU'ILS EN DISENT?


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L'UNIVERS DE JAN BRETT
ET SES OBJETS PERDUS...









NICKY ET LES ANIMAUX DE L'HIVER







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