CHEMIN PERDU/ AMÉLIE FLÉCHAIS

SOLEIL

COLL. METAMORPHOSE

2013

2302030508

A PARTIR DE 9 ANS

: Un bon sens de la mise en place.

Lecteurs, jeunes lectrices, cette histoire a les atours du conte mais la narration nous inspire plutôt le récit d'horreur.

Tremblez...

Et ne venez jamais vous promener dans cette forêt...

Que ce passe t-il jeunes héros, vous semblez perdu?

C'est un raccourci vers la maison que vous avez emprunté là?

L'introduction ne nous a pas mis très à l'aise avec les chemins de traverse, les chemins nouveaux dans les bois. Le souvenir d'un couple d'amoureux s'y est perdu un jour. Les serments de leur amour, leur raison, tout a été avalé par le drôle bois jusqu'à plus soif.

On peut penser s'y retrouver mais, pour les besoins de l'histoire, sur son chemin, c'est pour mieux s'y perdre.

Ne voient-ils pas ces jeunes enfants que plus ils avancent plus la couleur s'efface?

Ce passage au noir et blanc est inquiétant.

Les personnages ont de bonnes bouilles, cela distrait, attendrit. Celui-là avec sa tête rectangulaire!? Sa tête a t-elle la même forme sous sa casquette en forme carton à chaussures?

Et le tout petit agité qui prend des pauses Manga? C'est une fille ou un garçon?

On dirait que leur chef-là, monsieur "Blabla moi je", les a égaré.

Ils sont sur une chasse aux trésors et l'auteure volontairement nous pousse dans le doute de son univers foisonnant de fantaisie.

Sommes-nous bien réveillé?

Une brique dans la forêt? Des hérissons qui dansent, un voyageur sur un énorme hibou?

Les éléments semblent reportés sur la carte que tente de décrypter le jeune "blabla", il faut donc suivre et voir où cela nous mène.

C'est frissonnant et onirique, la couleur et le noir et blanc alternent comme le jour et la nuit.

Les perceptions du tout-petit( oui, c'est un garçon) qui joue à être un robot sont drôles et déconcertantes. C'est fou!

Un rat, un blaireau et une taupe élégamment vêtus tiennent conseil.

On ne peut s'empêcher de penser aux personnages du classique "Vent dans les saules" de Kenneth Grahame.

C'est étourdissant. Amélie Fléchais joue du chemin en pleine page et aussi de la mode narration de cases, de droite à gauche et de haut en bas..

Tout est bizarre, si si, et original.

Les personnages débarquent de façon impromptue entre les feuillage et se font spectateurs de situations drôles de non-sens.

L'énorme boule qui se dit mouton est un vrai phénomène. Pourvu que les trois gamins retrouvent leur chemin, il n'y a ici ni début ni fin.

Enfin, dans la Bd, car il y a bien une faim à l'histoire et nous refermons l'album gratifié d'un sourire, après avoir lu cette citation de "Max et les Maximonstres" de Sendak:

"Ne partez pas, ne nous abandonnez pas.

Nous vous aimons, nous vous mangerons."