GALLIMARD JEUNESSE
COLL. GIBOULÉES
2008
9782070616169
À PARTIR DE 8 ANS
: Les petits récits de papys et mamies excentriques ne manquent pas dans la littérature Jeunesse, ils sont pétillants et ont chacun et chacune leur saveur, leurs tics, leurs tocs à bien noircir les pages d'un carnet en souriant.
Titus, 9 ans, nous est présenté comme une adorable petite charge à qui la garde est confiée au grand-père à l'occasion. Les jumelles, comme il dit, se surveillent elles-même, les parents veillent à leur travail et c'est beaucoup de travail.
"Je ne sais pas si j'apprécie d'avoir un grand-père comme lui, il est bien trop bizarre à mon goût...Par exemple, il ne suit pas les consignes ou les règles, il traverse la rue n'importe où, sans se préoccuper des feux ni de la circulation...".
Un adulte qui ne suit pas les règles, c'est un peu perturbant, on l'accorde, sauf si avec sa bienveillance et sa belle fantaisie on apprend seulement à voir ou faire les choses d'une autre manière.
Papyrus vient de Papy Cyrus, c'était plus simple quand Titus était petit ( encore plus petit que ses 9 ans).
Isabelle Jarry croise humoristiquement les visions des deux personnages, celle ordinaire et terre-à-terre de Titus, celle totalement farfelue du papy qui détourne la fonction de tous les objets.
Les rôles semblent inversés.
Le gamin ne sait jamais trop si il doit rire ou s'inquiéter.
Papyrus n'est pas un gâteux, bien que ses grandes libertés donnent l'impression de l'être. Il invente le ballon qui revient tout seul, le tableau à calcul qui promet des cadeaux à chaque bonne réponse.
C'est l'histoire d'un aïeul qui n'aime pas les sucreries et d'un petit-fils qui raffole des pâtisseries mais se trouvent de joyeux terrains d'entente sur leur garde de l'un et l'autre( ce papy là, il faut l'avoir à l'oeil).
C'est une chronique familiale sur une semaine dont les petits moments quotidiens de Titus sont transformés à chaque fois en séquences scientifiques à ressorts.
Il pourrait donner l'air de passer à côté de ses responsabilités par son caractère singulier et il n'en est rien à chaque fois.
Là aussi, comme l'auront souligné d'autres petits romans du même sujet, on se demande, nous lecteurs, comment parents et enfants peuvent être aussi diamétralement différents.
Ne dit-on pas que le fruit ne tombe jamais très loin de l'arbre?
La distribution de folie douce va sauter de génération et les copains de Titus ne s'en plaindront pas, bien au contraire.
Vous avez 7 jours, 7 chapitres, pour vous faire idée du grand-père.
Bonne lecture.
VOIR AUSSI:
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ISABELLE JARRY
AUTEURE
ET
AURORE CALLIAS
ILLUSTRATRICE
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CE QU'ILS EN DISENT?
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