LE ROI DE LA FORÊT DES BRUMES/ MICHAËL MORPURGO ET ILLUSTRE PAR FRANCOIS PLACE









GALLIMARD JEUNESSE
COLL.BIBLIOTHEQUE GALLIMARD JEUNESSE
2013
9782070655205
A PARTIR DE 10 ANS






: "Le roi de la forêt des brumes".
Un nouveau don fait à un établissement de prêt qui finira par accrocher mon regard pressé, autre passation de livre qui atterrira entre mes mains fiévreuses..
dieu, que j'aime cet auteur jeunesse.

Michaël Morpurgo.
Je ne me lassais pas.
Malgré des lignes directrices communes, des attachements thématiques récurrents, il arrivait toujours à me séduire et me surprendre. Il était clair que je ne voulais pas lâcher prise.
Les belles rencontres littéraires ne nous lassent pas et celles qu'il offrait aux jeunes lecteurs jouissaient toujours, à mon sens, de la magie incomparable des conteurs.
Le lire à voix haute ou l'écouter en veillée doit-être un régal.

Michaël Morpurgo.
L'auteur, pour ceux et celles qui ne le connaissent toujours pas, s'attache souvent à restituer des scènes historiques troublées en toile de fond, des personnages déja bouleversées et au creux de la grande Histoire, il offre sa petite histoire.
Une perle, contrariante d'humanité et d'amitié, une résistance, un caillou dans la chaussure des mauvais événements qui nous donne à chaque fois cette drôle d'impression que, dans ses histoires, la vie continue avec de belles petites choses. 

Mon coeur palpitait à la lecture de ses aventures singulières qui ont la force de détourner le regard des jeunes héros et qui se montrent plus marquantes que le malaise qui entoure.

Ces liens intergénérationnels et ses attachements aux animaux sont vivifiants.
Je n'oublierai pas cette famille qui traverse l'Allemagne suivi d'un éléphant sous les bombes, de cet enfant qui materne trois orang-outang et se trouve lui-même protégé de la tempête par une éléphante, de cet ado recueilli par un peuple de singes sur une île "déserte", de cet autre ado qui s'engage et part de sa ferme pour le front pour retrouver son cheval de labour vendu, de celui qui sauva la vie de son taureau en pleine guerre civile...
Et il y en a d'autres à raconter, tout aussi incroyables.
Morpurgo, il est vrai, rend les choses plus aisées à restituer par ce biais de la tendresse préservée.

Il y a une préface de Jean-Philippe Arrou-Vignod pour cette nouvelle aventure. 
Une bonne note qui nous conforte qu'il faut s'y plonger sans hésiter.

Dès les 1ères pages, l'écriture vibrante opère déja. 
Nous sommes ailleurs. En Chine.
Avec un autre enfant, Ashley Anderson,  fils d'un missionnaire parti convertir et apporter des soins en Chine.

C'est un récit initiatique fantastique.
Ashley va trouver sa propre révélation, dans les montagnes de l'Himalaya.
On l'appelle le Yeti.

Le bombardement de la Chine par les Japonais introduit l'aventure étonnante qui va nous intéresser.
" La dernière image que j'eus de mon père fut celle d'une grande silhouette noire en soutane près de la grille du domaine, agitant une canne en l'air".

Non sans émotion, nous suivons cette séparation qui doit permettre à ce jeune de 14 ans de se mettre à l'abri vers une société missionnaire anglaise située en Inde.
L'oncle Sung, un ami tibétain cher à la famille qui l'a vu grandir, fait la transition et se charge de lui faire traverser les montagnes de l'Himalaya.

Bien entendu, les choses ne se passeront pas comme prévues et cela nous conduira à la rencontre qui nous intéresse. 
Les étapes des voyages ne sont jamais subsidiaires avec l'auteur, avec cette place accordée à l'apprentissage et à l'étude délicate des sentiments.
Nous nous rendons bien compte que ce qu'Ashley connait de la culture chinoise et tibétaine ou bien d'autres choses, il le doit à son Oncle Sung, son père bien que très aimant étant aussi malheureusement très pris par sa mission.
Ce lien va fortifier et porter Ashley, sur les chemins à flanc de montagne, sur les hauteurs enneigées, face aux loups qui les suivent, il ne sera jamais seul.
Il n'aura pas peur lorsque Morpurgo écartera du paysage l'oncle Sung dans des circonstances que les lecteurs découvriront, offrant ainsi un drôle de huis-clos.

"Chacun d'eux semblait vouloir toucher une toucher une partie de mon corps. 
Mes mains et mes genoux furent pressés et caressés, mes doigts furent un à un soulevés, examinés et humés. 
Beaucoup parmi les yétis avaient, je le voyais bien, les larmes aux yeux."
Ashley venait de les rencontrer ou bien était-ce le contraire, la légende de l'homme blanc sans poils.
C'est excitant, tendre, légèrement angoissant seulement dû à l'expectative et la méconnaissance.
Rendez-vous en terre inconnue.

Dieu, que j'aime cet auteur jeunesse.
Les illustrations de François Place, autre grande tête d'affiche, est un autre plaisir onirique.
Je recommande l'auteur, vraiment.
















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MICHAEL MORPURGO



AUTEUR



ET


FRANCOIS PLACE
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ILLUSTRATEUR




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