TOUS LES BRUITS DU MONDE/ SIGRID BAFFERT

MILAN

2018

9782745997685

À PARTIR DE 16 ANS

: Ce ne sont pas les amoureux de Vérone ici. Et cet amour sera de plus consommé.

Rdv en Sicile.

Nous serons un peu loin de la romance des amoureux qui s'aimeront jusqu'à la mort et même au delà.
L'un des deux mourra, c'est certain.

Nous prendrons le train de cette aventure dramatique pour ados sur des amours contrariés.

Cesare Folcone envisageait la belle Graziella, mais ne la convoitait que de loin.

Ça n'était pas une chasse gardée, juste interdite. Pas avec la fille de l'ennemi.

Le cadet Folcone, Antelmo, jeune et beau comme le diable, ne se privera pas, sur la simple base des règles ancestrales. Arrogant, courtisant ouvertement aux sus et à la vue de tous, il se servira, parce qu'il faut profiter de la vie, laissant pourtant la fille là, enceinte, pour en choisir une autre après et courir se marier.

Nous débuterons le roman directement sur le règlement de compte.

Avec cette haine viscérale entre les Folcone et les Mancini, c'était une nouvelle guerre ouverte, à cause d'une bêtise légère, d'une trahison et d'une vengeance.

Déshonorée une fois mais pas deux, et lui, demandant à Dieu de bénir son union par dessus le marché.

Comment pouvaient-ils lui faire cela?

Son honneur, au dessus de tout, une "cathédrale" de Calabre qui devra rester debout envers et contre toutes les tempêtes, lui conseille le père.

Dieu a dit " Aide-toi..." et c'est sans doute pour cela que les siciliens seront tous armés ici.

Qu'adviendra t-il de Graziella Mancini quand, le ventre rond, elle tirera un coup de feu sur le nouveau marié, ceci imposé par le père?

" Tous les bruits de son monde" sont tous les qu'en dira t-on, les questionnements, les doutes, les cris du bébés, qui couvriront un temps les bruits du monde qui l'appelleront ailleurs, vers la France. Il faudra vivre et souffrir avec.

Elles continuera de les entendre, du fond de sa cellule de prison, même sur le bateau qui la conduira vers Marseille, après le grand fracas.

Les bruits du village et de la culpabilité seront un temps couverts par les bruits du village qui s'effondrera avec un grand tremblement de terre.

Graziella apprendra à se relever, à se trainer, à avancer, même blessée.

Et malgré le ciel qui chutera sur sa tête, en même temps que le sol s'ouvrira, l'affaire Graziella avec son gamin sans père continuera de faire murmurer sa mauvaise conscience, cracher, gronder.

C'est l'enfer et le doute va s'installer tout du long.

Nous nous attacherons à ses jeunes personnages, un frère et une soeur, nouvellement mère, à ce benjamin de la famille, Baldassare, qui remplacera le petit ange sur l'épaule de Graziella pour la convaincre de ne pas abandonner (une nouvelle fois) l'enfant - les circonstances seront à découvrir - . Il décidera de ne pas la laisser fléchir, de ne pas la laisser s'abandonner à sa culpabilité et de permettre de s'accorder une nouvelle chance (avec une enfant, pourquoi pas).

Cap vers Marseille, avec l'ainé Cesare sur leurs talons, où peut-être Baldassare et Graziella pourraient retrouver la trace de leur grand frère Tomaso, qui aura fui le père Mancini et la loi Mancini.

Le parcours sera cousu point par point de doutes, posant la question de vivre ou se laisser mourir dans son esprit de jeune femme fatiguée, au poison, en mer ou en cédant son bébé à une famille en deuil d'enfant?

On aime bien en lisant l'idée qu'il ne faut rien lâcher quand le destin doit vous remettre une belle vie comme promis.

Et Baldassare fera la différence, bon rappel de chaleur, de tendresse et d'un bon soutien avec l'enfant, jusqu'à ce que son coeur de mère s'attache enfin.

C'est touchant.

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