GALLIMARD JEUNESSE
2012
9782070649860
A PARTIR DE 13 ANS
« Quelle histoire folle ? » se raisonne Victoria,
tapie dans le coffre de la voiture de son père
...avec le petit Jo.
Victoria aime les livres,
elle adore sa petite vie d'ado,
de collégienne sans soucis,
mais elle rêvait d'aventures.
Le petit Jo, qu'elle connaît un peu, lui,
cherchait des aventures et des apaches.
Elle sait que le petit Jo est parfois dans la lune,
mais là ?
Victoria va commencer à rêver éveiller.
Elle qui envisageait une vie plus palpitante,
pleine de romance
et de rebondissements,
elle va être servie avec ce Jo petit chasseur d'indiens,
celui qui a un an de moins qu'elle,
et qui a pourtant des classes d'avance.
Et si le père de Victoria,
ce simple employé
et inventeur de pâté en tube,
avait quelque chose à cacher, à y voir dans cette affaire d'indiens?
Le soir très tard,
il s'éclipse en catimini
et file vers une destination inconnue.
Il est vêtu de bas de pantalons sauvages
de garçon vacher du Far West...
: Timothée de Fombelle a su fidéliser ses jeunes lecteurs à des univers de rêverie,
avec des courants d'aventure tissés
de fils de poésie
qui s'entremêlent,
et nous hissent comme les branches d'une forêt qui poussent jusqu'aux étoiles.
Une référence évidente
au « Toby Lolness » très plébiscité de l'auteur.
Cette fois, l'auteur est inspiré par le thème du Bovarysme mêlé d'aventure,
avec une jeune collégienne au destin ordinaire qui va se voir embarquer dans les aventures qu'elles aspirent à vivre.
C'est un roman aux teneurs joliment surréalistes.
Jo et Victoria se croisent dans des contextes de non-sens amusants sur un quotidien pourtant très ordinaire et scolaire.
Des indiens ? Quels indiens ?
Victoria mène l'enquête.
Les propos et la demande systématique de Jo concernant ses indiens restent sibyllins, irritants,
provoquant le quiproquo.
L'auteur poussera au final l'héroïne encore trop timide hors des frontières du réel,
le fantastique commençant à s'immiscer dans son quotidien toujours trop plat, selon elle.
Au point où, les deux ados finiront cachés dans le coffre d'une voiture.
Les lecteurs se rendront compte,
au fur et à mesure de la lecture,
qu'au coeur de la vie familiale de Victoria jugée banale se cache des histoires de parents inavouées.
Ses parents s'aiment toujours mais
le père de Victoria a un secret.
Victoria se rendra compte qu'il y a des aventures sensibles qui forgent, feront grandir.
Petit Jo est vraiment l'élément perturbateur de départ,le deuxième intérêt de l'héroïne sur cette aventure,
celui qui va entraîner la jeune collégienne dans la fantaisie qu'elle attendait ardemment car ce dernier ne fait ni ne vit les choses comme tout le monde.
Si au début,
elle ne l'avait jamais considéré comme un jeune homme charmant, comme un beau jeune homme envisageable,
les événements vont modifier son regard.
Ce roman a la saveur magique des films Jean-Pierre Jeunet, le papa du « Fabuleux destin d'Amélie Poulain »
et de « Micmac à Tirelargot ».
Les personnages sont d'une singularité bancale,
drôle,
douce et émouvante.
Il y a de l'humour,
de la poésie, du suspens juste
dans un très court roman pour ados,
c'est un retour à l'enfance.
Savoureux,
coloré et piquant comme des bonbons acidulés.
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TIMOTHEE DE FOMBELLE

AUTEUR
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CE QU'ILS EN DISENT?
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AUSSI DU MÊME AUTEUR...

GALLIMARD JEUNESSE
2014
9782070662937
A PARTIR DE 15 ANS ET +
Il était une fois,
un jeune garçon de quatorze ans qui s'égara dans une forêt.
On ne sait quelle force irrésistible le mena
vers la cabane de l'autre côté de l'eau.
Est-ce le hasard ?
Avait-il des ailes ?
Le jeune garçon parle d'une jeune fille.
Ses genoux écorchés et son esprit ont oublié son vélo,
resté jonché parmi les feuilles
et suivis une piste invisible.
Le jeune homme rencontra l'habitant de la maison,
un homme d'un âge mûr,
un collectionneur de valises,
de souvenirs.
Le jeune homme qui avait conservé son appareil photo,
se surprit à plonger dans ses souvenirs.
Ils se prit à prendre des photos pour ne pas oublier,
cet homme,
ce lieu,
la famille Perle parmi les objets de la valise...
Il était une deuxième fois,
un jeune garçon de quatorze ans qui aimait gambader et faire corps avec la forêt.
Ce jeune garçon, Illian, devait rester cacher dans le petit palais d’été,
toujours,
de l'autre côté de l'eau.
Mais l'irrésistible force et envie de liberté le poussait toujours au dehors,
défiant la vigilance du vieil homme au service de l'ancien roi, son père.
Depuis quelques jours,
les vagabondages d'une jeune fille étaient devenus une raison supplémentaire à faire son éducation royale buissonnière.
Elle s'appelait Ollia.
Depuis longtemps,
Ollia avait toujours quinze ans,
jouissant de la source dont elle était gardienne et gardant au secret l'imprudent.
Celui-ci ignorait que le nouveau roi du royaume en voulait à sa vie
et qu'il n'aurait de cesse de le rechercher...
Il était une troisième fois,
un jeune garçon de quatorze ans qui se trouvait là,
juste là sous les eaux, sous la gouttière, sous les trombes de pluie.
Le petit commerçant de friandises, Monsieur Perle,
laissa de côté ses clients
et se précipita afin de récupérer cette pauvre âme perdue sous les eaux qui ne pipait mots aux questions du vendeur.
D'où venait-il ?
Quelle langue parlait-il ?
Son silence pouvait laisser planer un danger pour sa sécurité.
Le jeune homme, docile, semblait conserver son secret, son identité, son histoire et sa douleur,
la boite à secrets était bien fermée.
Avec le temps, le travail de la boutique et les gourmandises de la famille Perle furent le havre de paix du jeune homme qui offrit ses bras et apprit à faire les gourmandises très réputées de la boutique Perle.
La famille Perle avait fait le deuil d'un fils et ne posèrent aucune question,
ils ouvrirent leurs bras et ouvrirent leur cœur.
Et puis, un jour, au bout de quelques années, à l'aube d'une nouvelle guerre,
en 1939, les autorités militaires vinrent chercher le fils des Perle pour effectuer son devoir.
Afin de préserver la famille Perle, protéger son secret,
son identité, le jeune garçon qui avait grandi partit,
Joshua Perle partit en guerre...
: « Le livre de Perle »,
trois histoires racontées à tour de rôle
et qui sont toutes liées,
par un fil qui devient plus apparent en milieu d'ouvrage.
Les premiers chapitres sont déroutants, les lecteurs distingueront au fur et à mesure trois univers,
aux lignes temporelles très différentes.
Au départ,
il est recommandé de ne pas trop se poser de questions et se laisser aller sur le courant des histoires,
sur les vents d'aventures,
la lumière se fera doucement sur les connexions possibles ou véritables entre les récits, les personnages.
Nous sommes désarçonnés par la diversité des univers,
passant d'une promenade buissonnière aux contextes très énigmatiques,
à un univers de conte de fée,
puis basculant vers un récit historique en pleine Seconde Guerre Mondiale.
Timothée de Fombelle a réussi à raconter trois histoires en une,
maintenant la fraîcheur et le plaisir bucolique qui sont les siens,
(rappelons-nous « Tobie Lolness »),
distillant le plaisir des sens dans des images très évocatrices.
La poésie résonne dans les recoins de nature décrits
et les papiers blancs enveloppant les friandises de la boutique de la famille Perle.
Ces éléments relèguent presque les points d'aventure en second plan parfois,
l'ensemble devient récit philosophique de vie
et la quête de la vérité sur « Joshua Illian Perle »
devient pour les lecteurs une quête de vérités.
Il est des obsessions salvatrices.
La rencontre entre Illian et ce jeune garçon dans la cabane d'un côté,
Illian et son traffic d'objets féeriques,
les deux jeunes garçons et leur chasse quotidienne à la jeune fille dans les bois de l'autre. Des rencontres qui compteront.
Dont la plus importante pour Illian.
Ollia, la fée qui choisit d'embrasser la mortalité par amour,
se montre à chaque fois comme un ange gardien,
agissant d'une manière visible ou invisible,
toujours en retrait par obligation afin de toujours veiller sur ce Illian exilé et perdu,
perdu physiquement et par sa mémoire défaillante.
Elle le fait au prix du sacrifice,
flouée dans un pacte d'honneur avec le mage du nouveau roi afin de suivre son aimé dans un nouveau monde, restant immortelle à l'âge de quinze ans.
Elle côtoie le quotidien de Illian sans qu'il puisse la reconnaître.
Elle va profiter de ce que lui offre ce nouveau monde des hommes qui lui ouvrira une nouvelle raison de survivre à la trahison du mage,
de vivre cette vie sans Illian.
Il y aura des rencontres, oui,
dont la famille Perle,
point d'ancrage à cette nouvelle réalité,
refuge de générosité et d'hospitalité.
Illia et Ollia vont croiser les mêmes personnes à son insu.
Les valises.
Illian renferme toute sa vie dans des valises,
valises qui sont aussi symboliques des multiples fuites,
les exils d'Illian,
le héros traverse mille vies,
traquant des éléments imaginaires qui peuvent le renvoyer selon lui dans sa première maison.
Ollia, en secret,
le protège aussi de cette quête acharnée qui le met en danger,
signale sa présence et dans laquelle il place toute sa fortune, peut-être en vain.
Ollia sait mieux que quiconque que le temps passe,
qu'il faut vivre,
tandis que les flèches des archers cherchant le prince sont armées.
Ce qui, au sens propre, devait être un portail vers le passé va devenir au sens figuré une peur d'oublier d'où il vient.
Illian reste dans le deuil de son monde d'origine,
puis de sa chère famille Perle avec les actions de la Guerre de 39-40.
L'amour ne le lâchera pas,
lui permettant de survivre au passé,
continuant de le veiller dans la cabane
et la boucle est enfin bouclée,
les choses prennent enfin du sens pour les deux amants maudits et retrouvés.
Le symbole du magasin des Perle,
une couronne de Perle prend indirectement du sens avec ce cycle d'histoires, « Le livre de Perle » multiple les mises en abîme littéraires, des fuites
qui insufflent un petit vent de liberté,
renforcent l'importance de l'imaginaire dans les consciences,
de croire aussi sans voir,
en soi, les autres,
croire aussi dans les belles choses que l'ont hument,
sentent, touchent, goûtent,
les belles rencontres, pour se sentir vivant, espérer car l'espoir est bon.
Le monde de Illian existe-il?
Un personnage met en évidence le besoin de preuves,
l'apparition de l'écaille de sirène
et les autres objets,
qui feront l'objet de durs trafics,
en dépit de leur symbolisme très fort du merveilleux.
Une démonstration pessimiste de ce qui fait le pire de l'humanité.
Les lecteurs romantiques en auront aussi pour leur belle romance.
Un joli patchwork d'histoires qui tiendront chaud au coin du feu ou dans un train.
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CE QU'ILS EN DISENT ?
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VOIR AUSSI...
GALLIMARD JEUNESSE
COLL. HORS SERIE
2010
A PARTIR DE 15 ANS ET +
France, 1934.
Le mystère « Vango » se dévoile.
Le jeune séminariste de vingt ans est sur le point de prononcer ses vœux
et de consacrer sa vie à dieu lorsque les choses s'enchaînent,
se déchaînent et se précipitent comme si la foudre venait de tomber sur cette journée d'une nouvelle vie.
Un coup de feu retentit et manqua de clouer au sol Vango pour l'éternité.
Les forces de police sont déjà sur place,
se déploient afin d'appréhender Vango et non l'auteur invisible du tir de pistolet.
Vango est accusé à tort pour le meurtre du prêtre Jean,
assassiné la veille.
Une seule voie, la fuite, celle des airs.
Vango est un « oiseau » acrobate que les barreaux d'une prison ne sont pas prêts de capturer.
Tout le monde cherche Vango.
Ethel, la jeune et riche écossaise intrépide,
les tueurs russes à la solde du terrible Staline,
le jeune tireur au visage de cire,
la police elle-même ...
Telle une rumeur qui se répand sans réelle existence ni vérité,
Vango croise les chemins. Mais qui peut dire qui est Vango ?
Le mystérieux père Zéfiro,
protégeant précieusement ses ruches loin du monde?
Le courageux commandant allemand Hugo Eckener, conducteur d'un des premiers zeppelins à l'aube du règne nazi?
Vango lui-même, rejeté enfant par la mer sur les côtes de Sicile,
ne saurait répondre à cette question essentielle.
Sa nourrice, surnommée « Mademoiselle », détient-elle la vérité ?
Qui es-tu Vango?
Cette histoire, qui nous mène au dessus des nuages et des mers,
se déplie comme une longue toile dans laquelle le lecteur se laisse prendre volontiers.
L'intrigue se dévoile subtilement au fil des connexions qui s'établissent entre les différents personnages,
comme un réseau posé sur le tableau d'une enquête policière,
sans pour autant inscrire le roman dans ce genre.
Elle relie divers personnages qui n'ont de point commun qu'une rencontre avec le héros à un moment de leur vie.
Le brave commissaire Boulard suit la piste de celui qui lui parait le suspect idéal car l'absence d'existence légale du héros est la preuve irréfutable d'intentions criminelles.
Au fil de la lecture,
le lecteur tente de combler les vides laissés dans la présentation de départ de l'auteur,
glanant précieusement les "pièces" de puzzle que nous laisse Timothée de Fombelle à son bon vouloir.
Les chapitres mettent en lumière une galerie de personnages atypiques,
des âmes rebelles hautes en couleur qui ne pouvaient que se rencontrer dans ce contexte qui voit monter la dictature allemande et russe.
Chacun apporte dans son récit une preuve supplémentaire du côté solaire de Vango l'enfant sauvage,
nous permettant par conséquent d'infirmer cette position de meurtrier impitoyable initiale qui lui est imposée.
C'est au moment où la vérité se découvre
qu'une part d'ombre se profile, un aspect néanmoins tout à fait humain vue les circonstances.
Dès lors, Evangelisto "Vango" rime avec vengeance.
La narration pourra peut-être déstabiliser quelques jeunes lecteurs,
du fait de nombreux allers-retours dans le temps.
En effet, les aventures des uns et des autres se lient à un moment donné sans respecter pour autant une vraie chronologie commune.
C'est un parti pris de l'auteur qui probablement, plutôt que d'offrir une lecture toute linéaire,
ménage son mystère et nous laisse profiter doucement des atmosphères exotiques ou bucoliques dans lesquels ils nous plongent,
jusqu'au dénouement qu'il a souhaité.
Le lecteur aura l'impression que le temps s'écoule doucement autour de Vango, « oiseau » libre et insouciant du danger qui le guette.
C'est un joli retour à un genre d'aventure d'un style classique qui ravira les amateurs de Jules Verne ou de Dumas par exemple,
en nettement plus accessible et plus frais.
Dans la veine d'"Airman" d'Eoin Colfer.
L'auteur du succ
ès de "Tobie Lolness"
offre une trilogie qui plaira aux grands ados et aux parents certainement.
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