VICTORINE ET LES DOUZE MOIS DE L'ANNEE/ INGRID CHABBERT ET SEBASTIEN CHEBRET

GAUTIER LANGUEREAU

2017

9782017024453

A PARTIR DE 6 ANS

: "Victorine et les douze mois de l'année" est déroutant de prime abord.

L'ouvrage, on peut le dire, fait un peu le pied de nez aux autres plus conventionnels sur les saisons.

N'a t-on pas l'impression que l'on y respecte rien, par le grand barbichu?!?

Nos saisons, perlimpinpin?

Sommes-nous en train de rêver?

On y montre une enfant faisant la sieste en plein après-midi en Janvier tandis que les livres de dodo la nuit font légion pour la leçon.

Non, il n'est effectivement pas conventionnel.

Alors que le Printemps est proclamé au mois de Mars, que les ouvrages de saison tapissent les sols de fleurs et suspendent les bourgeons pour célébrer le nouveau cycle, la petite fille de cet album a fait sortir les bottes de caoutchouc et joue sous la pluie avec des grenouilles?!?

Ingrid Chabbert fait venir ici des perles de pluie venues de pays où il ne pleut pas.

Dormons nous avec la petite fille de Janvier?

Tout est bouleversé.

Est-ce un doux poisson d'Avril pour que notre petite à couettes se mette à cueillir en ce quatrième mois?

Que nous disent les ouvrages de saison?

Voici le bon mois de Mai en tournant la page, il semble déja faire bon, faire chaud, c'est pied nus et sur une pile à lire que les petites couettes profitent de l'ombre de l'arbre à raconter.

Nous oublions presque le temps pour se réjouir également de ce que nous en faisons.

Elle s'appelle Victorine cette enfant et elle court, marche de mois en mois d'un saut de sept lieux.

En Septembre, c'est la rentrée, là, cela ne change pas.

Mais il est toujours permis de flâner.

En Novembre et Décembre, la nuit semble tomber sur le cycle comme à la fin d'une journée, c'est la fin de l'album et les couettes vont se coucher.

A la fin, la lecture de l'album pourrait ainsi recommencer, encore déroutant, un nouveau tour de fantaisie.

Ce songe est-il si éloigné du nouveau cycle des saisons?

les adultes seraient tentés de vous dire que non.

Sommes-nous en train de rêver?

Que nous disent les ouvrages de saisons?

Quid de la neige des albums de Décembre, petite Victorine, le sais-tu?

Les auteurs prennent un angle inédit et l'album devient alors complémentaire des autres sur le cycle des repères, il apporte une relativité rarement exprimée avec les lecteurs tout-jeunes mais plus en phase avec une nouvelle réalité.

Le caractère onirique conserve une distance relative bien vue, on y entend ce que l'on veut.

Les illustrations de Sébastien de Chebret sont du belle douceur.

Intéressant.